vendredi 3 janvier 2014

Mes 3 conseils pour réussir une journée de m...

Vous avez remarqué, vous, comme certaines journées semblent cumuler toutes les mauvaises ondes possibles vers la desperate mother que vous êtes parfois....? A moins que... Peut être... Vous ne soyez responsable de cette accumulation de mauvais karma ? Je vous livre donc mes conseils, au cas où, vous aussi, vous rêvez de passer une journée exaltante.

Conseil 1 : Faire les courses avec ses 2 plus jeunes

Il arrive un moment dans votre vie où vous pensez avec émotion à la chance que vous avez d'avoir épousé un homme formidable. Ce moment n'est pas celui où il a tendu une bague étincelante devant vos yeux emplis de larmes, ni même celui où il a dit "Laisse, je m'en occupe" en parlant d'une immonde couche en pleine épidémie de gastro entérite... 
Non, ce moment, c'est celui où vous êtes au supermarché avec 2/3 de votre charmante progéniture, et que vous réalisez qu'il accomplit ce même exploit chaque semaine, et ce sans jamais se plaindre.

D'abord, parce que vos enfants adoooooorent s'accrocher à votre caddie pendant que vous tentez de vous frayer un chemin entre les retraités et les paquets de café moulu. Si vous calculez vite, avec  un peu plus de 20 kg par enfant + le caddie + les 74 yaourts nécessaires à la survie hebdomadaire d'une famille de 5 personnes... Votre mobilité supermarchesque en prend un coup.

Ensuite, parce que vos enfants, aussi charmants soient-ils, ont toujours des idées très captivantes de ce qu'un caddie devrait contenir (des Smarties, du camembert, du sirop de citron, des céréales avec un tigre dessus... Tout pour une alimentation équilibrée)...
Mais là où les bras m'en sont tombés, c'est lorsque je demandai à mes filles de presque 6 ans "Mais comment papa fait-il pour faire les courses avec vous ?" et que l'une d'entre elle me rétorqua fort justement : "Hé bien papa prend d'abord les légumes, ici, et après, quand il a fini, il va acheter le jambon, là bas..."
Va pour le jambon, donc.

Conseil 2 : Avoir une femme de ménage fantôme

J'en entends déjà certains parmi vous penser... "Quoi ? Elle a une femme de ménage ! Non mais la chance !". 
Et je vous arrête tout de suite : une femme de ménage, ce n'est pas une chance, c'est un choix de vie. (Même si, cependant, mon banquier est de votre avis, et pour lui il n'y a pas de choix à faire entre les soldes et la femme de ménage : c'est ni les uns ni l'autre et puis voilà !)

Bref, j'ai donc une femme de ménage. Elle est formidable, elle vient tous les vendredis et elle nettoie toute la maison pour le week end, c'est merveilleux, j'adore. Enfin ça, c'est la théorie. Parce qu'en réalité, ma femme de ménage, elle pourrait rivaliser avec les excuses d'absence les plus pourries de mes parents d'élèves les plus gonflés... Primo, elle ne prévient jamais quand elle ne vient pas (ou alors après coup). Secundo, son portable semble miraculeusement passer sous un tunnel ou manquer de batterie / de réseau chaque fois que je tente d'élucider le mystère de son absence. S'ensuivent les explications  les plus foireuses : les malaises, les enterrements, la tempête, le chat malade, la voisine qui l'a appelée d'urgence... 
Bref, pas de bol, aujourd'hui, c'était un jour "sans", et comme j'avais fait face à une explosion nucléaire impliquant la rencontre de Playmobils indiens, d'une dinette et de vêtements de poupée environ 30 minutes avant son heure habituelle d'arrivée, bizarrrement, son absence ne m'a pas du tout fait marrer. Je passerai sur l'aspiration complète de la maison et le nettoyage "à la one again" de la cuisine et de la salle de bain qui ont donc naturellement suivi la session course précédemment citée. Si je la retrouve, c'est simple, je l'envoie faire les courses avec les juniors, ça lui passera l'envie de me refaire le coup, j'en suis sure.

Conseil 3 : Aller à la poste pour expédier un paquet (avec ses 3 enfants)

Je ne sais pas vous, mais moi, chaque fois que j'entre à la Poste, je ne peux pas m'empêcher de repenser à ce film, véritable bijou du cinéma français, que j'ai du (hélas) voir une petite dizaine de fois (ne me demandez pas pourquoi...)


Pour  refaire le pitch à ceux qui n'auraient pas eu la chance de voir cette pure merveille, deux jeunes et jolies filles un peu naïves (dont la charmante Grace de Capitani, alors au summum de sa carrière) débarquent de leur province natale pour faire carrière à la Poste, et s'aperçoivent que sans utiliser leurs talents naturels (traduisez, leurs culs) elles n'obiendront rien. 
Bref, ceci n'a aucun lien avec cela, mais j'étais donc à la Poste locale, et si vous voulez mon avis, les employés d'ici n'obtiennent jamais rien avec leurs talents naturels, ou alors c'est justement car ils n'en ont aucun que c'est eux qui nous servent aux guichets.
La poste, en 2014, ça fait plutôt penser à un jeu de piste ou à une course d'orientation : de petites guichets un peu partout, des indications jaunes et bleues, des files d'attente d'une longueur à faire pâlir les meilleures boulangeries de Moscou en pleine période soviétique : que du bonheur ! Je me décide donc (moi, et ma meute de petites filles assoiffées de papiers à tripoter et autres appareils à écrans tactiles distributeurs de timbres à faire planter...) vers l'un des guichets, où j'obtiens un gigantesque carton Colissimo "à monter soi-même". Au prix du colissimo, on se croirait plus au Bon Marché que chez Ikea, et moi je pense donc qu'ils pourraient se le monter eux-mêmes... 

Me voici donc, carton en main, papier pour l'adresse dans l'autre, enfants plus ou moins à mes trousses, prête à accomplir le grand miracle du montage de Colissimo... 
Ce qui, bien évidemment, ne réussit pas du tout, et ce malgré l'aide experte de ma mini assistante de 8 ans et demi, pourtant plus au fait des montages Lego et Playmobils que moi-même ces derniers temps. Après quelques 46 tentatives de montage infructeuses, je retournai donc, un peu excédée, m'adresser à la Grace de Capitani locale (un peu défraîchie, la pauvre, mais bon, à sa décharge, il faut dire que le film date des années 90) à qui je demandai assistance, qui me décocha son regard numéro 3 (celui qui veut dire "Il faut vraiment être totalement idiote pour pas réussir à monter un colissimo) puis me donna un petit coup de main. 

Le colis enfin monté, toute contente d'avoir non seulement réussi le défi ET empêché mes filles d'acheter un carnet de timbres au tarif spécial Avion au distributeur le plus proche, je retournai donc dans une des files d'attente, tout en tentant de comprendre comment coller la fameuse étiquette d'expédition que je tenais toujours dans ma main droite. Nouveau regard compatissant / moralisateur de Grace de Capitani défraîchie... Sourire embarrassé de votre bloggeuse attitrée... Et tentative de disparition discrète, suivie de ma meute, les poches pleines de formulaires de recommandés et autres pubs pour des produits financiers très palpitants made in la Poste.

Quelle chance, tout de même, qu'au milieu de toute cette désespérance, je fis une belle rencontre qui me permit de survivre à cette journée merveilleuse...

1 commentaire:

  1. Hi hi! Génial!
    Mille excuses pour avoir été à l'origine du conseil n°3!
    Longue vie à ton blog!
    Bizz

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