lundi 12 mai 2014

Quand tu rentres de vacances, tu....

1 - ...évites le contact visuel avec ta balance. Normal, tu as pris 435 apéros, tu as mangé : 2 kg de chips, 4 kg de pâtes au fromage / à la crème / aux lardons, 2,5 kg de chocolats divers (inclus Kinder et Toblerone), dégusté 3 Polkas (des énormes gâteaux crème / caramel) d'affilée.... La bonne nouvelle, c'est que tu n'as pas mangé de M&M's. Quelle volonté !




2 - ...ranges tes baskets sans avoir à les nettoyer. Déjà, bravo, tu les as emmenées. Dans ta valise. Fallait le faire. Et ton short, aussi. Évidemment, les utiliser aurait été mieux, surtout qu'on ne peut pas dire que les balades à 3 km/h en vélo derrière tes mômes compensent les 4 séances de running que tu aurais pu faire. La prochaine fois, si tu veux ajouter du poids inutile dans ta valise, emporte ta trousse de manucure et ton kit de masque du visage, ce sera plus rentable.

3 - ...sors tes vêtements d'été. Parce que tu crois que même si tu as passé la moitié de tes vacances au coin du feu et l'autre moitié à te prendre la pluie... C'est sûr, l'été va arriver. Cette manœuvre ne te prend pas beaucoup de temps, car en raison des points 1 et 2 précédemment cités, 80 % de ta garde robe ne te va plus, et donc une fois extraits : ta robe extra large, ton short "souple" et tes tee-shirts "confortables", tu peux laisser le reste dans des caisses au grenier. Point positif : ton armoire est vachement plus facile à ranger, et comme ça, tu trouveras tes habits plus rapidement. Fallait y penser.

4 - ... revois des têtes qui ne t'avaient pas tellement manquées... 
Ta mère d'élève qui se pointe 15 minutes en retard alors que toi tu es arrivée 45 minutes à l'avance pour faire des photocopies pour son rejeton, sur le photocopieur qui était en panne d'encre justement ce matin, cette mère qui ne s'excuse pas de son 42ème retard consécutif et te colle dans les mains (qui contenaient pourtant déjà la liste de cantine que tu étais sur le point d'afficher sur la porte de la classe, lasse d'attendre que son fiston n'arrive) une cagette de plantouilles variées que le papy de son fils a généreusement donné pour "l'activité TPE" (Mais de quoi parle-t-elle ? Aurais-tu oublié ton décodeur "parent/maîtresse" quelque part en vacances, ou bien juste, tu t'en fous TELLEMENT du TPE (Temps que Peillon a Edicté aux mairies) que tu ne sais vraiment pas qu'il y a une activité TPE qui parle de plantes...?
Tu retrouves aussi le petit Kevin... Tu sais, celui qui demande toujours "y faut faire quoiiiiiiii ?" à peu près 37 secondes après que tu aies fini d'expliquer 3 fois l'exercice... Et qui finit par faire un exercice de calcul alors que tu avais demandé un travail sur l'accord du verbe et du sujet....
Tu revois aussi ta pseudo copine Lucie, celle qui ne t'invite JAMAIS à l'apéro, et encore moins à sa traditionnelle "soirée Couscous" (mais qui en parle devant toi et t'explique qu'elle a une SUPER recette de couscous, vraiment délicieuse), et qui te dit "t'as pas un peu grossi ? t'as arrêté le sport ?". Connasse, va.

5 - ...te rends compte que c'est très très bientôt : la fête de l'école à laquelle tu évites de penser depuis déjà 2 mois tellement tu détestes faire danser des enfants sur un thème quelconque devant des parents qui, de toutes façons, soit trouveront ça nul et le diront bien haut et fort, ou trouveront ça bien, mais de toutes façons ne te le diront jamais / l'anniversaire de ta fille, ta soeur, ta nièce qui vont obligatoirement vider ton portefeuille et remplir tes cuisses de gras et de sucre / la sortie de fin d'année que tu as vaguement oubliée de planifier / la fête médiévale de ta ville (l'idée de revoir défiler le maire de ta ville en seigneur médiéval le dimanche matin après la messe te donne immédiatement envie de déménager...) Hélas, c'est dans 5 jours, c'est mort, t'as plus qu'à fermer tes portes et tes fenêtres pendant le prochain week-end et de mettre l'album de London Grammar à fond pour couvrir le bruit des tournois de chevaliers. (Peuple de Guérande, esbaudissez-vouuuuus !!!!



6 - ...laisses tes copies et tes cahiers moisir dans ton sac. Mais dis donc, tu aurais pas un peu oublié qu'il fallait toujours BOSSER à la fin de la classe ? Tu crois que tu peux passer 1 heure à glander pour écrire tes conneries sur ton blog ? Tu vas dire quoi à tes élèves demain ? "J'ai pas pu corriger, j'avais blog !!!". Allez, tu t'y mets. Et pas d'épisode de Grey's Anatomy, de 2 Broke Girls, de Friends with Better lives, de Game of Thrones ou de Star Crossed avant d'avoir fini ! Nan mais !


NDLR : Ce récit n'est en aucun cas une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé est totalement fortuite.

mercredi 16 avril 2014

Tu connais, Arte ?

C'est pas tout ça, mais y a pas que les MM's, le foot et les séries américaines dans la vie ! Y a aussi la CULTURE !
Eh oui, même au plus profond de nos bonnes régions françaises si chères au cœur de Jean-Pierre Pernaud, il y a des gens dont la vie ne se résume pas à la lecture de Closer et de Guillaume Musso.

Oui, moi aussi, parfois, j'en ai marre d'écouter Hit West et Virgin Radio. Certains matins, ma radio trouve la fréquence de France Inter. Certainement pas celle de France Musique, mais ça c'est parce que j'ai été traumatisée de l'entendre dans toutes les pièces de la maison de mes parents de 8h à 23h pendant mes dernières vacances. Et contre toute attente, je sais que juste à côté de M6, il existe une chaîne appelée Arte.

Après m'être essayée cet hiver à la culture physique  (avec un succès TRES mitigé), je tente donc de me mettre à la culture de l'intellect.

Acte 1 : Je (ré)apprends à lire

Il fut un temps (fort) lointain où je fréquentai les bancs de l'hypokhâgne puis de la Khâgne locale (NDLR pour les non initiés : la classe qui prépare le concours d'entrée à Normale Sup', le Harvard Français des jeunes littéraires), et donc, bon, j'ai su lire. J'ai lu Kant, Spinoza, Rousseau, Nathalie Sarraute, et bien d'autres. Et puis, peu après, je suis tombée dans une sorte de néant spatio-culturel et je me suis penchée sur des oeuvres plus ardues : Cosmo, L'accro du shopping, Twilight, 50 nuances de Grey. C'est probablement lors de la lecture du 3ème tome de ce dernier que je suis tombée au plus bas, question style littéraire, et que j'ai décidé de taper un coup fort au fond de la piscine pour remonter vers des sphères un tantinet... mieux écrites. Moralité, j'ai lu "1984" pendant les dernières vacances, réalisé que je n'avais rien du comprendre lorsque je l'avais lu en 1ere L, et j'ai directement enchaîné sur "Dear Georges Clowney, tu veux pas épouser ma mère ?" : un roman pour ados que je vous recommande chaudement. C'est sur, ça fait moins stylé que de bouquiner la Critique de la raison pratique, mais franchement, c'est drôlement plus marrant.



Acte 2 : Je teste le film incontournable de l'intelligentsia téléramesque

Je vais vous avouer, dès que je vois un film deux T noirs Télérama (les meilleurs étant estampillés 3T) , je m'enfuis en courant. Encore un stigmate de ma jeunesse chez des parents qui auraient pu être les best friends de ceux décrits par Benjamin Biolay dans sa très fameuse chanson. Du coup, j'ai pris ce qu'on appelle "le contrepied". Cela consiste à connaitre toute la filmographie de Sandra Bullock ET de Reese Witherspoon sur le bout des doigts. En particulier la série de "Legally Blond", qui est vraiment un must.



 Le problème, c'est que ce genre de connaissances est vraiment difficile à placer en soirée. Alors, j'ai décidé de changer un peu de crèmerie et de m'intéresser aux films qui ont fait le buzz récemment. Je dois dire que je suis plutôt vraiment bien tombée avec "la vie d'Adèle", car c'était franchement un excellent film. Ok, ça dure 3h et faut se les faire, mais Adèle est bien aussi jolie que Reese dans son jeune temps, les scènes érotiques sont carrément plus torrides que les piou-piou de Sandra Bullock et Keanu Reeves dans Speed, et là, vraiment, on parle d'amour, on en ressort retournée, bouleversée, passionnée. Ha, la culture, c'est pas si mal.

Acte 3 : Je vais voir un pestacle 

Rien de mieux, pour jouer les pseudos intellos, que de sortir au spectacle. J'appelle aussi cela "rencontrer les autres profs de la ville", car bon, enfin , vous voyez le public...quoi.
ÉVIDEMMENT, je suis abonnée à la scène nationale locale où je vais voir quelques spectacles chaque année, que je choisis sur des critères tout à fait scientifiques tels que "C'est pas pendant les vacances" et "La photo de la brochure est jolie" ou encore "Mes copines y vont aussi". La semaine dernière, c'est donc le coeur léger et pleine de bonne volonté que je me rendis au théâtre pour mon ultime choix de la saison, une oeuvre intitulée "En matière de vide". Etrangement, je ne me suis pas méfiée du titre. Pourtant, des oeuvres au titre légèrement ressemblant (style "En attendant Godot") m'avaient déjà laissée plus que dubitative. Je m'installe confortablement, les portes de referment, et me voici prise au piège dans ce que je qualifierai de "Crime contre la volonté de se cultiver" et que mes copains appellent plus prosaïquement "Branlette intellectuelle". Quelques effets vidéos intéressants, certes, mais surtout un concentré de vide intellectuel qui se prend pour de la profondeur. Des objets (vides), des gobelets (vide), une porte qui s'ouvre (dans le vide), des messages pseudo intellos (vides de sens) et une bande-son avec une longue conversation (vide). Assise dans mon fauteuil molletonné, ma petite voix intérieure (Au secours, je commence à parler comme Ana dans 50 nuances de Grey...) me criait sans relâche "FUIS ! FUIS ! FUIS !"). Hélas, prise au piège, je me réfugiai dans des plans de vengeance machiavélique, tels... Vous raconter mon agonie...sur ce blog. Et sincèrement, en matière de vide, pas besoin de me payer une place de spectacle à 15 € + une baby sitter : j'allume n'importe quelle chaîne de la TNT à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, et j'ai ce qu'il me faut gratos. En matière de vide, le Bachelor et les Marseillais à Cancun, ça n'a pas de concurrence, c'est comme Free, t'as tout compris.
De retour à la maison, je m'empressai donc de rejoindre mon ordinateur chéri, de télécharger 4 épisodes de Suits (Harveyyyy), la saison 9 de Grey's Anatomy (car je ne l'ai pas vue en entier et je veux savoir si Avril et Jackson vont se remettre ensemble), et même une toute nouvelle série appelée Star Crossed, qui parle d'ados aliens tatoués hyper canons qui débarquent dans un lycée aux Etats-Unis. 
Ouf, je me sens déjà mieux.

lundi 7 avril 2014

Mes addictions

Si jamais je mets la main sur celui qui a inventé ce truc :



C'est bien simple, je le colle au mur avec un paquet de 500 que j'aurai mâché au préalable.

On l'aura peut-être deviné, je suis dans un jour "sans" (ou plutôt avec... Carambars).
Le réveil que j'entends pas, dès le petit matin, et voilà c'est parti pour une journée à se trainer sous un temps gris et maussade.

Le souci, dans ces cas là, c'est qu'une faiblesse fondamentale s'empare de moi et me conduit irrémédiablement vers toutes mes conduites addictives.
Pour exorciser le mal, je vous en livre donc la liste non exhaustive. Et si un jour vous arrivez à publier des commentaires sur ce satané blog (gnarffgrrrrrr...!!!!) faites moi donc part des vôtres, histoire que je déculpabilise, même un peu.

Les carambars, donc.

Quand j'étais petite, ça coutait 25 centimes (de Franc !) et je les mangeais au bord de la mer, assise sur la côte rocheuse de Batz sur mer (pour ceux qui connaîtraient), et en bouquinant. Depuis, je suis restée une inconditionnelle. Au caramel, bien sûr, ou à l'extrême limite (en cas de rupture de stock des VRAIS...) les caranougats. Le reste, c'est bon pour les moins de 6 ans.

Les m&m's (ça alors ! Breaking news !!!!)

Les paquets jaunes, principalement. Un peu moins jeune et beaucoup plus parisienne, j'allais au ciné avec ma carte UGC illimité (bon sang, elle me manque TELLEEEEMENT) et je déjeunais d'un paquet de M&M's.Uniquement. (Oh, la belle vie...)
Un jour, j'ai du arrêter, je crois que c'était pour me marier, mais non pas pour rentrer dans ma robe mais plutôt pour que mon mari ne me prenne pas pour une totale psycho.
Et puis, hélas, un jour, mon addiction m'a rattrapée. (Mais ça, je crois que tout le monde le sait).

La râlerie

Rien à faire, je râle. Les jours comme aujourd'hui, je fais ma râleuse. Et c'est agaçant, de râler. C'est comme si votre surplus de négativité s'extrayait de votre corps et que vous le regardiez sortir... Sans parvenir à l'arrêter.... Et ça vous suit... C'est comme un vieux Carambar collé à vos cheveux. On vous appelle "la râleuse". C'est le genre d'étiquette indécollable. C'est comme le gars de la pub, celui qui reste accroché au plafond. Glué, ad vitam eternam.

Mon iPhone

J'ai mon iPhone près de moi environ 15 à 16h par jour. Je suis ce qu'on appelle une nomophobiqueJe ne l'éteins que pour dormir. Parfois je crois qu'il vibre... Alors que non, mais je vérifie, au cas où. Je suis un peu paniquée si je tombe en panne de batterie (ce qui est rarissime, fort heureusement). Et le comble, c'est que je n'aime pas tellement téléphoner !
Je sais que c'est agaçant, et que c'est sujet de moquerie (Il est de bon ton, chez les bobos, de ne pas être hyper joignable... C'est beauf, en fait...). Mais mon iPhone, c'est mon doudou. Il est bleu comme un Bisounours, avec sa petite pomme sur le dessus... 
Je sais, ça se soigne, je Googlise tout de suite "cure de désintox de smartphone"... Sur mon iPhone. Bon, c'est pas gagné...

Les mojitos

Quand les choses sont vraiment graves, je suis convaincue que le mojito est la seule solution. Mais le mojito est un art très difficile et délicat. Et puis, c'est long à préparer. Mais c'est bien, ça laisse le temps de se demander si un 5eme verre serait vraiment raisonnable... Ou pas. (Le 6ème, c'est sûr, n'en est pas une, de bonne idée, c'est celui qui fait que vous ne vous souvenez pas très bien pourquoi vous avez tant ri à la fin de la soirée, car en fait, vos amis ne sont pas si drôles que ça). 

Les séries

En ce moment, je suis 4 (ou 5 ?) séries en même temps : 
J'attends le retour de Games of thrones comme Pénélope attendait le retour d'Ulysse en son temps.
Je prends des doses massives de "2 Broke girls". Je suis une fan inconditionnelle de Max, probablement car elle est un peu vulgaire et qu'elle a des gros seins, ça doit me rappeler quelqu'un....

J'apprends le droit des affaires en regardant la saison 3 de Suits. 
Harvey et Michael sont mes mentors en matière de confiance en soi. Et ils vivent à NY. Du coup, je finis par me demander, au boulot et dans la vie... WWHD ? (What would Harvey do ?). Evidemment y a que moi qui me comprend (les bobos provinciaux ne sont pas très branchés séries, non plus, sauf à la limite si ça passe sur Arte...?) mais je plains vraiment tous ceux qui ne connaissent pas Harvey Specter. (Ah, mes pauvres... Je vous mets une petite photo, j'ai pitié...)



Moralité, un jour sans, comme aujourd'hui, je vais donc m'adonner à 4 de mes 6 addictions. 
Je vous laisse deviner lesquelles, mais vu qu'on n'est que lundi, et que la menthe n'a pas fini de pousser... Restons soft.





dimanche 30 mars 2014

Dis donc, Martin Fourcade, tu fais quoi, en juin ?

Ne me demandez pas pourquoi ni comment, mais l'autre soir, en m'endormant, j'ai eu une révélation. Mais pas du genre agréable. Du genre... "Haaaa, Putain nooooonnnn ! " 
Je vous rassure, je n'ai ni oublié un de mes enfants à l'accueil périscolaire, ni laissé une casserole sur le feu (Pour ça, il faudrait déjà que je cuisine...), ni réalisé que j'ai 37 ans depuis une semaine et que donc, je suis officiellement vieille. (Bien que...)
Non, je me suis juste rendue compte que la coupe allait bientôt arriver.
Et quand je parle de coupe, je ne parle ni de la coupe au bol de mes 6 ans qui m'a permis d'être surnommée Mireille Mathieu jusqu'au CM1, ni de la coupe de glace chocolat-caramel que je m'enfilerais bien pour oublier que la saison de la plage en maillot de bain arrive à grands pas (cf précédent article).
Non, je parle de cette coupe là : 

Comme je suis à peu près certaine que 80% de mon lectorat est féminin, je me permets de préciser qu'il s'agit de la coupe du monde. Celle qu'on a eu à nous, en France, une fois, mais ça c'était quand j'ignorais encore ce que voulait dire Geek, provinciale, et même Desperate. Il y a une éternité et demie, donc.

Ne nous méprenons pas, j'aime le sport. En plus, récemment, je me suis mise à en faire (cf mon précédent article...).
La preuve, en février dernier, j'étais super fan des JO de Sotchi : 
J'ai inondé mon compte Twitter de #sotchi2014 et de #espritbleu. 
Je me suis abonnée à @martinfourcade (toujours sur Twitter, pour les non geeks)
J'ai refusé de servir à manger à mes mômes tant que la Mass Start hommes de biathlon n'était pas arrivée... 
J'ai subi cette horreur visuelle quotidienne (presque) sans broncher :

... Tout en me demandant quelle mouche avait piqué les stylistes de France Télévision pour affubler les présentateurs de cet attentat au bon goût (à moins que ce ne fut un cadeau personnel de Vladimir Poutine à la France..?) 

J'ai encaissé la profondeur abyssale des commentaires de ce diable de duo qui nous ferait (presque) regretter Thierry Roland et Jean-Michel Larqué :

J'ai remarqué que Patrick Montel ne vieillissait pas. Il commente sur France Télévision depuis 30 ans au moins, et il a toujours la même tête, les mêmes cheveux, tout. Si ça se confirme aux prochains JO, j'appelle David Vincent, Mulder ET Scully. C'est sûr, c'est un extraterrestre. 

J'ai amèrement regretté de ne pas avoir été (un tout petit peu) plus jeune...  J'aurais aimé croiser le jeune Martin dans les couloirs de mon lycée...

NDLR (et mes copines de l'époque qui me lisent pourront confirmer) : J'ai effectivement arpenté les mêmes couloirs de lycée que des futurs médaillés olympiques... Et c'était pas vraiment pas désagréable. (Dieu bénisse le génialissime cadre de l'éducation nationale qui a inventé les sections sports-études ski nordique !)

Bref, le sport, même a la télé, je suis pas contre.

Vous penserez donc peut être que je suis une de ses "femelles anti foot" qui subissent les matchs imposés par leurs maris / petits copains drogués aux penalties et aux coups francs. Que nenni. 
Le foot, pour moi, c'est un peu comme la potion magique pour Obélix, je suis tombée dedans quand j'étais petite. 
Avec un papa goal, puis président du club local, j'ai passé un certain nombre de dimanches après-midis à faire le cochon pendu sur les barres métalliques qui entourent le terrain, en sirotant un Orangina avec une paille....
Et puis, confidence pour confidence, passé les 17 ans, l'intérêt du foot réside dans tout autre chose que le cochon pendu et l'Orangina à la paille. Pour jouer au foot, il faut au minimum 22 jeunes mecs un peu musclés.... 
Du coup, avec l'excuse un peu facile de soutenir mon "homo sportivus" de frère (vélo / foot / volley / ski  / course à pied... Il n'a aucune limite) et un de mes meilleurs potes de l'époque, je devins donc une supportrice acharnée de ce sport des plus passionnants. Et en particulier de ses joueurs. (David Beckham, Thierry Henry et Laurent Blanc en priorité, même s'ils ne venaient pas jouer le dimanche aprèm sur les terrains boueux du Haut-Doubs).

Le foot, c'est un sport de mecs. Donc,  les filles : c'est pas compliqué ! 
Contrairement à nous, il est prouvé scientifiquement que les hommes ne peuvent pas faire plusieurs choses en même temps. Les règles sont simples : ils sont 22, y a un seul ballon, ils essaient de le mettre au fond des cages. (Ces espèces de filets de pêche tendus sur des poteaux devant lesquels un gars passe les 2/3 du match à attendre. Comme il risque de prendre froid, à ne rien faire , il met des gants. Logique.)
Tout Le reste, c'est du détail. 
Pour être supportrice de foot, il suffit donc de maîtriser les 4 injonctions suivantes :
Allez les bleus ! 
Fauttttteeeeee !
Buttttttt !
Hors jeuuuuuuuu !

Ce dernier étant la clé de sécurité du jeu, pour le rendre inaccessible à la gent féminine. Disons que c'est le code PIN du foot. Si tu l'as pas, ça te bloque tout le machin.
80 % des meufs étant totalement imperméables à cette règle complètement inutile et surfaite, cela permet aux mecs de se faire des soirées foot tranquilles avec pizzas / chips / bières.... Sans leurs meufs. Les hommes ne sont peut-être pas multitâches, mais ils sont futés, du moins quand leur survie en tant que groupe indépendant est en jeu.

En gros, j'ai eu ma période foot. Comme les ados ont leur période "cheveux mécheux", ou leur période "Justin Bieber". C'est moche, mais c'est des choses qui arrivent.

Mais voilà, la coupe, là, en juin, ça m'arrange pas. 
Bon, avec mes filles, le patinage artistique, ça brille, c'est rose des fois, ça tournicote, ça passait plutôt bien. Elles en oubliaient presque Jasmine, Aurore, Cendrillon et toute la clique.
Le biathlon, c'était déjà un peu plus compliqué... Elles n'étaient pas aussi sensibles au charme de Martin (Fourcade, le gars sur la photo un peu plus haut, pour ceux qui ont passé le mois de février au fin fond de la Creuse) que moi... Et les fusils, c'est tout de suite plus un truc de garçon. (Oui , mes filles sont des purs produits de la DSS... la Disney School of Sexisme).
Du coup, pour le foot, va falloir être imaginatif. Evidemment, si les français ne se font pas expédier hors du Brésil dès les qualifs, je peux investir dans le maquillage... Ptet même la perruque bleu blanc rouge.... Elles se croiront au carnaval, ça fera l'affaire.
Mais surtout, le souci, c'est que le foot, c'est pas un sport populaire, ces jours ci. En plus, les Belges ont déjà sournoisement récupéré Stromae pour leur chanson officielle (Comment...? On me fait signe que stromae est BELGE ? Ah bah alors, on a qui, nous ? Johnny hallyday ?? Frédéric François ? Herbet Léonard ????...

D'autre part, je me vois mal dire à mes collègues à l'école, à la pause déjeuner :
"Alors, t'as regardé le match hier soir ?!! Beau but de Ribeiri, hein ?! ... Et cette passe décisive de Valbuena, une pure merveille..."
Ça reviendrait à peu près au même que dire :
"Tiens, j'ai voté FN dimanche dernier, on a fait un bon score !" dans un bus à Trappes. Succès garanti.
C'est un fait, le foot, c'est plus la mode. C'est pas du tout, du tout swag.
Même si Martin Fourcade intégrait l 'équipe de France, je ne suis pas sûre que ça y changerait grand chose. En 2014, si tu aimes le foot, c'est sûr, tu as été au ciné voir Supercondriaque et tu trouves la pub de Gad Elmaleh pour LCL... drôle. 

Finalement, en juin, je crois que je vais plutôt me refaire l'intégrale de ma série préférée : Friday Night light. 

Primo, je pourrai toujours crier  "Allez les bleus" pendant que je regarde (...histoire que les voisins ne m'accusent pas d'anti-patriotisme primaire). 
Secundo, je suis déjà amoureuse du coachTaylor (le gars au centre dans son petit K-Way bleu), et mon mari est au courant de cette liaison.
Tertio, côté leitmotiv : "Clear hearts, full eyes, can't loose" ça claque quand même mieux que "Oh les champions, on est tous ensemble...."
Admettez. 





mercredi 26 mars 2014

Ha nan, pas le printemps !

Il ne faut pas se voiler la face, je suis grosse. Aussi sûr que 1 et 1 font 2, j'ai accumulé un confortable petit surpoids.
Même si je reçois parfois des commentaires encourageants de mes amis Facebook, qui ne semblent définitivement pas familiers du concept de "contrôle d'image"...  (Je n'ai peut- être pas pris "communication" comme matière première à la fac, mais je sais quand même que sur Internet, ce n'est pas très malin de poster des photos de soi avec un triple menton, boutonneuse et le cheveu gras.) Et aussi, je sais tout de même ce que veut dire être grosse. La raison première est que j'ai plus ou moins toujours été grosse depuis que je suis née. Du coup, je sais à quoi ça ressemble.
Hormis une hérédité malencontreuse, les raisons de cet embonpoint récurrent tiennent en 3 concepts que je résume en images :




Vous me direz peut être... " Bon, ok, t'es grosse, et alors ?! C'est pas la fin du monde ! Tu peux pas faire avec ?!"

Hélas, chers amis, être grosse n'est pas vraiment un choix de vie envisageable (Malgré les petits écarts précédemment cités...)
Surtout pour qui, comme moi, vit au bord de la mer.
Comment, vous ne voyez pas le rapport entre les embruns, les vagues, les petits poissons, les crabes.... Et mon IMC galopante ?! En 3 mots ? 
Chaque mois de mai (voire avril, pour les pires années...) revient inexorablement la fatidique et éprouvante épreuve du MAILLOT DE BAIN (3 mots...c'est ce que je disais).
Cela commence généralement par une affligeante séance d'essayages à Décathlon, le magasin qui a inventé les cabines d'essayage en tissu opaque bleu marine récupéré dans les stocks d'invendus du rayon voile, éclairées au néon et qui vous permettent de vous rappeler avec précision du nombre de raclettes, pizzas et autres tartiflettes que vous avez accumulées (innocemment) pendant l'hiver. C'est des petits malins, chez Décathlon. Au pire, vous n'achèterez pas de maillot à 15 €, mais vous foncerez au rayon course à pied et vous repartirez avec une paire de baskets à 75 €, un short à 15 € et un tee shirt à 10 €. Soit un gain de 85 € net pour l'enseigne. Brillant, efficace, imparable.

Après ce moment de solitude (sauf si vous faites le choix courageux d'y traîner votre progéniture, qui ne manquera pas de s'accrocher aux fameux rideaux afin que tout le magasin puisse profiter de votre généreuse anatomie...), vous passez à la petite séance d' épilation des plus agréables sans laquelle vous ressemblez au sosie de Christian clavier dans les Bronzés 1, et vous voilà enfin prête pour la PLAGE .



Quand VOUS pensez à la plage, vous imaginez probablement des vacances exotiques, loin de chez vous, entourés d'inconnus blancs de peau, comme vous, et tout aussi contents que vous de respirer l'air marin à demi nus une fois par an.... En tout anonymat.
Alors que la plage, pour moi, c'est un lieu social au même titre que le bistrot ou le square,  où je rencontre mes amis que je vois toute l'année lors de dîners ou d'apéros, à l'infime différence près que là, je tiens les mêmes discussions, mais sans vêtements. Ou presque. Et là, directement, je me sens un peu à poil. Normal, je le suis. Déshabillée.
La petite différence entre moi et mes congénères, c'est que mes collègues, eux, sont des pros. Des natifs. Des locaux de l'épreuve. Ils ont fait ça toute leur vie : ils ont leur brevet PLAGE,  leur bac PLAGE, et même leur Master 2 PLAGE. Du coup, ils sont pas cons, ils se préparent (Ah...c'est donc pour ça que c'est toujours MOI qui prend la dernière part de gâteau au chocolat ?!) et ils (et surtout ELLES) sont minces. Alors que moi, la franc-comtoise / ex-parisienne / actuellement guérandaise.... Je concours en amateur. C'est un peu comme si j'essayais de battre Roger Federer au tennis le dimanche matin, à la fraîche,  ou comme si Nabilla se disputait un Oscar avec Julia Roberts (ou une dictée avec Bernard Pivot...) Le combat est perdu d'avance. Et puis, j'ai porté des jumeaux, alors autant dire que si je m'étais enduit le bide de Nutella pendant 9 mois au lieu de la miraculeuse crème Mustela sensée nous prémunir contre les autoroutes de vergetures blanchâtres corollaires obligatoires de toute grossesse multiple, le résultat eut été strictement identique.

Mais revenons à ma grossitude. Les gens qui sont minces par nature semblent toujours penser que les plus gros ne font pas d'effort, et que c'est donc de leur faute s'ils en sont arrivés la.
Pour ma part, je compte exactement 5 livres de régime différents dans ma bibliothèque, sans parler des sites web, magasines et autres appli iPhone que j'ai pu tester depuis ces 15 dernières années. 
C'est bien simple, si j'arrête d'être instit, j'écris une thèse sur "les régimes en France des années 2000 à nos jours". (Ça part bien, j'ai déjà le titre !)
Forcément, j'ai testé le trio soit disant gagnant : Hypocalorique / Weightwatchers / Dukan.
A force de compter les calories, puis les points, et bien sûr les grammes perdus (ou repris...), je crois que je vois des chiffres sur tout ce que je mange. Ah non, ce soir, c'était des lettres, je mange des pâtes alphabet. 
Le summum du meilleur du n'importe quoi revenant au fameux régime du pseudo Docteur Dukan, qui m'a permis de déstocker pas moins de 13 kg (tous repris patiemment un par un depuis...) à coup de fromage blanc 0%, de blanc de poulet, de son d'avoine (si, si, ça existe, et pas que pour Jolly Jumper) et de cette saloperie cancérigène en vente légale et qu'on appelle l'aspartame.
Échec et mat. Mais si je croise l'éminent docteur Dukan, je lui balance un pot de fromage blanc au thon et à l'aspartame dans la tête. Parole de scout.

Du coup, comme je revenais toujours à la case départ, mes amis les mieux intentionnés me firent remarquer que mes échecs tenaient très certainement au fait que je ne faisais pas de sport.
C'est vrai, je ne suis pas très sportive (doux euphémisme), et je décidai donc de commencer par un sport sympathique (et de mon niveau) : faire des balades en vélo dans les alentours de ma petite ville.
Mais là, en bonne ex-parisienne, je n'avais pas escompté que la ménagère provinciale de moins de 50 ans se doit d'avoir l'instinct grégaire... Je n'ai donc toujours pas compris ce qu'il pouvait y avoir de louche à faire du vélo seule le dimanche après-midi, mais j'ai pu mettre au point une échelle de Richter de la bizarritude des activités en solo en province :
Niveau 0 : Faire son marche seule (évidemment, j'ai horreur de ça)
Niveau 1 : Aller courir seule le samedi (T'as pas de gosse ? T'as pas de copines ? T'as pas de MARI ?????)
Niveau2 : Aller faire du vélo seule le dimanche à 16h (Des fois que je détournerais une vache de son activité de broutage ...)
Niveau 3 : Aller au cinéma seule (le soir ?! C'est pas... Dangereux ?!!!)

Le vélo ayant échoué (et étant trop bizarre, semble-t-il), je me mis à la course a pied. J'enfilai mon petit short (Taille XL, enfoirés de décathlon, je considère le boycott..!), mon iPhone rivé à mon bras, les écouteurs sur mes oreilles, je parcourus les rues de ma cité sans relâche pendant plusieurs mois au son de "Forrrmidabllleeeee". En vain. Pas un milligramme de perdu, pas même une miette de MM's de recrachée, rien, niet, nada.

Résultat, le printemps arrive. Ce satané beau temps synonyme de sable et de mètres carrés de peau dénudée va bien finir par revenir aussi. A cours de solution, je ne vois qu'une seule option. M'emballer tout l'été dans ma serviette de plage géante MM' (jaune, on me verra de loin !) Ou... tout miser sur mon décolleté. Qui sait, si je mets le paquet sur le haut, peut être que personne ne pensera à baisser les yeux. Au moins, de ce côté là, j'ai mon master 2.

mardi 25 mars 2014

La remplaçante

Comme je vous l'ai dit précédemment, je suis donc INSTIT. Prof des écoles. "Maicresseeeeee".
Je travaille dans une école formidable, où , à défaut d'avoir des élèves, tous les enseignants le sont. Eux. Formidables.

Dans mon école, on achète le chocolat au kilo en disant, le 6 janvier, que ça devrait finir l'année. Le 18 mars, on s'aperçoit que le stock est.... Terminé. Liquidé. Lessivé.


Dans mon école, on invite tous ses collègues à ses anniversaires, voire même à ceux de son mari, limite ceux des ses gosses. On participe à des soirées à thème (punk, mariage pour tous...). On valide des paliers du socle commun (danse, palier 1 / mojito, palier 2...)

Dans mon école, y a mes copines. On s'achète les mêmes portables (dans des couleurs différentes) les mêmes trottinettes, on parle fringues à la récré, épilation au déjeuner.

Dans mon école, on cherche constamment de nouveaux sujets non pédagogiques à explorer pendant le déjeuner (Quoiiiii ? T'as pas regardé le dernier épisode de Broadchurch ?!!!!)

Bref, tout allait bien jusqu'à ce qu'hélas, l'une d'entre nous décide de mettre au point son dernier bébé. Et ne disparaisse provisoirement.

C'est à ce moment là que nos vies ont basculé.
Je vais vous dire franchement, de manière générale, j'aime bien les gens. La plupart des gens. Je sais que je peux sembler avoir la critique facile, mais en fait je suis plutôt bon public. La preuve, j'ai regardé tous les épisodes de ceci :
   

(Je sais, ça n'a quasiment aucun rapport, mais je cherche le thème de ma prochaine battle de série, et quand même, le fait que j'aie pu regarder ça, ça veut dire que je peux potentiellement aimer tout et n'importe quoi... Et donc, n'importe qui...)

Donc, quand un instit s'absente un peu longtemps, on essaie généralement d'en trouver un autre qui fera aussi bien, voire mieux. (Ça, c'est la théorie...)
Pour ceux d'entre nous qui ne seraient pas enseignants, il est donc nécessaire que je procède à une petite remise au point.
Les remplaçants, il y en a de deux sortes.
Ceux que j'admire énormément, car c'est un métier drôlement difficile : arriver dans une classe, proposer des choses à des élèves qu'on ne connait pas et qui peuvent littéralement vous rendre la vie impossible... du genre... changer de place, de prénom, vous faire croire qu'ils ont jamais appris quoi que ce soit, etc.

Mais hélas, il y a beaucoup de remplaçants qui sont remplaçants car on a estimé que... c'était mieux comme ça. (et ce n'est pas un compliment). Pour certains, le remplacement remplace... la porte. L'éducation nationale est bien faite, on n'y rentre pas facilement, mais on en sort encore moins facilement. CQFD.

Voilà donc qu'un beau matin, nous, dans notre école des bisounours du bonheur, on a vu arriver ce qui se fait de mieux en la matière.
Laissez moi vous faire son portrait. Je ne m'attaquerai pas au physique, car ce serait mesquin (et que nous réservons cette médiocrité à notre pause déjeuner, entre deux débats sur la vasectomie et les qualités d'acteur de Mickaël Youn...). Je vais plutôt vous brosser le portrait psychologique de ma voisine de classe (car oui, en plus, on a une porte en commun qui relie nos deux classes.... c'est un peu comme être voisine de chambre au CROUS, on entend tout ce qui se passe, mais y a moins d'histoires de Q au programme).

Notre collègue, qu'on appellera Samantha pour conserver son anonymat (et parce que c'est le pseudo qu'on lui a attribué, ce qui n'a strictement rien à voir avec Samantha Fox et son 95 E), a de multiples qualités que nous avons la joie d'exploiter chaque jour avec délectation.

Qualité 1 : La délation
Peu contente de notre accueil (il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'elle nous rend visite), notre charmante collègue a donc tenu à faire savoir à notre hiérarchie quelle bande de méchantes et vilaines filles nous étions, et ce, dans les 2 h qui ont suivi son arrivée à l'école (niveau Moyenne Section, côté élèves : "maitresssssssssssse, ils sont méchants les autres !).
Ayant semble-t-il jugé cette action insuffisante, elle se précipita directement devant l'école pour raconter à nos bons parents d'élèves (toujours avides de ragots frais et juteux à notre égard) que nous étions toutes incompétentes et mal lunées, et que personne ne voulait venir dans notre école. (Niveau Grande section, on progresse : "Hé ben tu sais Prune-Lily elle a dit que j'étais pas sa copiiiiiiiine".)

Qualité 2 : l'égocentrisme
Si vous aussi, vous vous êtes toujours demandé ce que voulait dire ce mot, je vais vous éclairer.
Samantha ne parle que d'elle, de son travail, de ses fringues, de son manteau, de ses lunettes à 180 €, des 500 € de réparation qu'elle a mis sur sa voiture,  et surtout de ses malheurs :  Impossible d'arriver à l'heure car elle est coincée au passage à niveau... Impossible de faire des photocopies car la photopieuse lui en veut personnellement. Impossible de travailler dans une classe où vraiment, y a pas ce qu'il faut. (bah y a des tables, des élèves, des cahiers, des livres, des crayons... faut quoi ?!!!!!)
Quand Samantha entre dans une pièce, ou lorsqu'elle s'approche des gens (et de très près, de préférence), toute conversation précédente doit immédiatement être stoppée pour...qu'on l'écoute. Parler d'elle. Bien sûr.

Qualité 3 : Penser à voix haute
Samantha, quoi qu'elle pense, elle nous le dit. exemple :
"Alors, bon, voilà, là... en fait... y a une maman, bon, elle est sympa. Mais, bon, en fait, elle a apporté un sac, pour l'anniversaire de son fils. Ha oui... c'est toi qui me l'a donné. Oui, tu te rappelles, tu me l'as donné. Ce matin. Et là, bon, y a un gâteau. Ok. Bon, un couteau... Je peux trouver. Enfin, je pense. Et puis y a une bougie. Bon j'ai un briquet... Enfin, s'il marche. Et aussi, y a des boissons. Mais là.... je vois pas.... euh...."

Résumons cette phrase en français correct et logique d'instit "normal"
"Est ce que vous avez des gobelets pour les anniversaires dans les classes ?"

Qualité 4, être à l'ouest.
Samantha est une grosse accro à la cigarette. Du coup, à la récré, elle nous demande, dans son langage approximatif et complexe, de partir fumer. Ouais, bon, pourquoi pas, on va surveiller tes élèves à ta place, du moment qu'on peut passer 5 min à parler d'autre chose que de toi, nous on dit oui. Sauf que, dans notre école, les maîtresses doivent accompagner leurs élèves à la grille. C'est comme ça. C'est la règle. Du coup, si on oublie, les pauvres, ils sont tout désœuvrés, ils savent plus quoi faire, ils attendent, en regardant leurs parents qui les attendent, n'osant pas bouger. Retour de Samantha de la pause clope, les pauvres petits choux, tout contents, la suivent dans la cour, espérant rejoindre leurs familles dans un délai raisonnable... Sauf que la super instit avait juste... oublié ses élèves. Et pas vu qu'ils la suivaient, là, juste derrière elle, au travers de la cour de récréation. jusqu'au moment où une bonne samaritaine (moi, en l’occurrence) lui demande.... ce qu'elle fout ?! Et qu'elle se retourne, voit ses élèves, et leur dit.... "Bah qu'est ce que vous faites là ?????". Si, si. sans rire.

Samantha va nous quitter bientôt.... Plus personne pour nous parler à moins de 10 cm (Jamais entendu parler de la sphère privée auquel tout être humain a légitimement droit ?). Plus personne pour nous héler dans la cour "eh toi, comment tu t'appelles ? ça marche plus la photocopieuse !"...

Finalement, je stresse. je crois qu'on va s'ennuyer, chez les Bisounours.



mardi 4 février 2014

Facebook est has been : je suis donc IN !

Facebook a 10 ans aujourd'hui ! Comment je le sais ? De une, je l'ai lu sur twitter (!!!!) De deux, je l'ai entendu à la radio. Grosse info du jour : les 10 ans du célèbre réseau social ! (Faites moi penser à changer de radio...)
Justement, je viens d'atteindre mon mois entier de diète, de régime, de pause, de sevrage, quoi. 
C'est vrai, je n'ai pas tout à fait réussi. J'ai eu des faiblesses, des moments d'égarement. Mais comme je m'étais fixé un mois de pause et que nous sommes arrivés au bout, je me demandais ce que j'allais faire. 
J'ai donc commencé par "sous mariner" : lire une fois par jour, sans poster moi-même. Ce que font 80 % des facebookeurs, quoi.
 Mais rapidement, je me suis dit, ça sent le roussi, je vais être comme ces fumeurs qui arrêtent et qui "n'en reprennent qu'une, de temps en temps", et qui en sont à un paquet par jour en une semaine. Mauvais plan, restons prudents.


J'ai donc continué à réfléchir. Et à me renseigner. Être ou ne pas être (sur Facebook) telle est la question. (Toutes mes excuses, William, pour cet emprunt malheureux...)
Heureusement pour moi, Twitter et la radio ont été là pour m'aider à trancher. Déjà, la radio m'a demandé depuis combien de temps j'étais sur Facebook. Un an ? Trois ans ? 5 ans ? Rapide calcul dans ma tête tout en conduisant (et dire que les hommes pensent que les femmes ne savent pas faire deux choses en même temps : moi je peux conduire ET faire du calcul mental en même temps, ça devrait leur en boucher un coin). 
7 ans, donc. Autant que mon mariage. Plus que mes filles. Autant que Marylin pour sa réflexion. Autant que Valéry Giscard  d'Estaing à l'Elysée. Autant que Brad Pitt au Tibet (souvenez vous, ce film où il incarne une sorte de nazi repenti et où il est plus blond que Polnareff).


Première réflexion : 7 ans, c'est super long. Très long, trop long.

Ensuite, je suis tombée sur un article qui disait que les jeunes laissaient tomber Facebook. Enfin pas tout à fait. Ils sont toujours inscrits, mais ils préfèrent twitter, snapchat et Instagram. Ils trouvent que Facebook, on n'y comprend rien niveau règles de confidentialité. Et aussi, sur Facebook, il y a leurs parents, qui les fliquent (ça c'est moi qui rajoute). C'est bien vrai, la preuve, moi je ne suis pas jeune, et pourtant, y a mon père qui me suit sur Facebook. CQFD.
Du coup, comme ils sont malins, les jeunes, ils utilisent des trucs que leurs parents ne comprennent pas encore . Genre Twitter, dont je vous ai déjà parlé. Et surtout snapchat, le truc infaillible anti parent, anti vieux, anti flicage.
Je vois quelques sourcils se lever ici. Comment ? Vous ne connaissez pas snapchat ? Laissez moi vous instruire, je crois que c'est pour ça que vous me lisez, car avec moi, chaque jour apporte son lot de nouveauté et de culture. (Et quelle culture !!!). 
Snapchat, c'est une appli sympa matérialisée par ce petit fantôme sur fond jaune : 


Le concept est simple, et totalement anti parent : on prend une photo, qu'on peut customiser à son goût, on l'envoie à un copain / une copine lui aussi fan de snapchat. Ce copain peut voir la photo entre 3 et 10 secondes. Et pouf ! Elle disparaît. (D'où le fantôme, je suppose ?!)
Du pur génie. Pourquoi voudriez-vous qu'un ado aille s'afficher chez le 3ème âge de Facebook, s'il peut envoyer n'importe quoi en toute tranquillité sur une appli beaucoup plus hype ?! (Et notamment, n'importe quoi d'un peu hot...)

Fin de ma réflexion : Facebook est has been. Les jeunes l'utilisent comme un annuaire mais ils s'en détournent. Mark zuckerberg n'arrête pas de m'abreuver de pub. Si mes statuts ne sont pas likés par un petit groupe de mes amis dans les premières heures de sa publication, ils tombent aux oubliettes (prouvé scientifiquement). Mes amis considèrent qu'être tout le temps sur Facebook est une sorte de tare qui fait de moi un être égocentrique et sur exposé médiatiquement. (Que dire de ce blog ? J'en frémis rien que d 'y penser !!!).
Je décide donc d'utiliser Facebook à dose homéopathique, et de consacrer plus de temps à vous raconter mes conneries. 
Et foncez installer snapchat !!!!!! Ordre de votre desperate préférée.




vendredi 31 janvier 2014

Prise de guerre !

Récupéré par une collègue de mon école auprès d'un élève de cm1 aujourd'hui : 


Et pour le bouchon :


Sympa, non ???????

Oups, ne me signalez pas au modérateur du blog !!!!!! ;-) 

lundi 27 janvier 2014

Dites moi... En quoi consiste votre métier... Exactement ?!

En dehors de mon addiction à Facebook et de ma passion pour les séries télé, il se trouve que j'ai aussi un job. Comme tout le monde, quoi.
Justement, l'autre jour, je m'amusais à fouiller sur Linkedin (par pur voyeurisme, mais aussi par curiosité...) pour mieux connaître les jobs de mes amis et de ma famille... Tout en farfouillant ce sympathique réseau social (encore un !) je me suis fait la remarque que mon job à moi, tout le monde le connaissait, ou tout du moins prétendait le connaître. Par souci d'honnêteté, je dois aussi reconnaître que ma copine Anne-Laure m'a soufflé cet article dans les bronches il y a quelques jours au cours de l'une de nos discussions sur internet ...!)

Donc moi je suis instit. Enfin PE. Enfin maîtresse. Enfin c'est moi la (gentille) dame à qui vous confiez votre progéniture le matin, et qui vous la rend le soir, beaucoup plus intelligente. Je sais, c'est pas scientifiquement prouvé, mais rêver ne coûte pas cher, donc j'ai bien le droit.

Notre sympathique métier, tout le monde pense le connaître, car il faut bien dire que nous en avons tous fréquenté au moins un ou une à un moment de notre vie. Le mien, enfin celui que je côtoyai quotidiennement pendant 4 ans dans la sympathique et typique et unique classe à 4 niveaux disponible dans notre village, je dois avouer qu'il était carrément flippant, le cheveu grisonnant, et on se marrait pas souvent avec lui , voire y en a qui pleuraient tous les jours : avant / pendant / après.

Bref, ceci serait l'objet d'un tout autre article, et donc revenons à nos moutons, nous les instits,  on est un peu comme les pompiers, les médecins et les policiers, tout le monde nous connaît.

Il faut dire également qu'il y a quelques années en arrière, un (brillant) producteur télé s'était mis en tête de populariser notre profession qui perdait un peu de son aura, en mettant en avant un de nos congénères, dans une production des plus fantaisistes. Hélas, le pauvre Victor Novak (hé oui, c'était là son nom, et non pas Gérard Klein, et encore moins "l'institermarché") nous a vraiment, vraiment cause du tort, et je tiens à le signaler ici. 



Pendant les 46 épisodes qui jalonnèrent ses 12 ans de carrière télévisuelle, il arrivait sur sa moto, tel le chevalier des temps modernes, pour officier dans une classe de 13 élèves, il habitait chez les gens ou à l'hôtel (?!!!!) pendant la durée de son remplacement, et il ne s'occupait pas que des gosses mais bien sur des parents; des voisins, de tout le village quoi.
Très sympa, l'instit. Trop sympa, à mon avis. Déjà, il n'a jamais du voir l'ombre de l'inspectrice, celui là, on ne lui a jamais fait remplir des PPRE ou mettre en place des PAI et des PPMS (L'éducation nationale a cette passion pour les sigles à coucher dehors, je n'en remettrai jamais...).
D'autre part, il a participé très largement à véhiculer deux idées totalement absurdes à mon sens :
Idée reçue 1 : Les instits ne foutent rien (je ne l'ai jamais vu faire son cahier journal ou corriger 90 cahiers / évaluations / rédactions chaque jour...).
Idée reçue 2 : Les instits ont beaucoup de pouvoir, et ils peuvent intervenir dans la vie des gens, voire tout arranger d'un coup de baguette magique, à la Merlin l'enchanteur.

Mais laissons ce pauvre Victor Novak repartir sur sa moto, et posons nous les vraies questions : enfin, LA vraie question... C'est quoi, un instit, et qu'en attendent les parents ? (Et pour répondre à cette question, dans un souci de confidentialité, nous n'emploierons que des noms d'emprunt)

Le confident / baby sitter / assistant social
Madame Ingalls était au portail de mon école, chaque matin, pendant les 8 années cumulées de scolarité de ses 2 enfants. Chaque jour, elle cherchait un motif pour me parler. La petite avait oublié son pull, elle avait eu du mal à apprendre sa poésie, elle avait fait un cauchemar la nuit d'avant, et puis le loto de l'école ça s'annonçait bien, et est-ce qu'elle pourra bien accompagner la sortie de fin d'année (demande formulée le 13 février pour le ... 25 juin. Véridique) Je vous laisse imaginer les trésors de patience et de sourire crispé qu'il faut à une personne normalement constituée pour subir cette attaque quotidienne PBI (pleine de (pseudo) bonnes intentions).... Jusqu'au jour où, inévitablement, on craque, et on lui répond, que la poésie, on s'en fout complètement, et que la sortie, elle est annulée, car cette classe est trop saoulante, ras le bol à la fin, et de toutes façons, sa fille, elle est nulle, en même temps vu la mère, faut pas s'étonner. Mais non, je m'égare, nous ne faisons pas ceci, nous gardons le sourire Ultra brite, et nous lui disons que c'est tout de même un tout petit peu tôt pour parler de la sortie, et que Lafontaine exagère un peu avec ses fables.
Pas plus que nous ne laissons les enfants dans la rue, le soir, à 17h15 (fin des cours à 16h30), sans aucune nouvelle des parents, très occupés à dormir. Véridique aussi, vu, revu, survu. C'est tentant, mais nous ne faisons pas ceci.


Le psy / éducateur spécialisé
Je me souviens fort, fort, fort bien d'un de mes élèves, le petit Max. Le petit Max a été dans ma classe pendant 2 années scolaires complètes, avec, fort heureusement, une coupure d'un an entre les deux. Ce charmant enfant ne semblait hélas pas tout à fait s'adapter au système scolaire. Il était, selon lui, victime d'un complot international des maitresses "toutes contre lui" qui "lui en voulaient" "ne comprenaient rien" "étaient méchantes" et qu'il détestait. 
Victime également d'un complot des autres élèves, qu'il "haïssait, cette bande de gogols" : la vie avec Max n'était que joie et bonheur au quotidien. Il attaquait souvent la journée par des cris, pour la finir par des hurlements. Quelques tentatives de fuite avec grimpage sur les poubelles pour passer par dessus le mur de l'école, des menaces d'appeler la police pour se plaindre de ses mauvais traitements, des courses poursuites dans la cour de l'école.... Sans oublier d'inoubliables jets de chaises, tables, et autres trousses, le tout en direction de la maitresse, alias moi (qu'il évitait savamment, pas si bête, le petit Max...). Un enchantement au quotidien.
Le petit Max est parti au collège. (ouf). Il avait donc passé 20 mois de sa vie en ma compagnie, et ce, jusqu'au dernier jour de sa scolarité élémentaire. Et pourtant, ce n'est qu'après seulement 4 mois de collège, pris en charge par ses 6... 7 ? 8 profs ? et une équipe de vie scolaire (CPE, principal and co...) qu'il fut invité à quitter l'établissement pour s'orienter vers d'autres cieux plus cléments (un internat plus adapté à ses besoins tout à fait spécifique). Rebaptisé IEB (internat pour enfants barrés) tout à fait OFF dans ma salle des maîtres. (Secret professionnel que je ne dévoile ici qu'en vue de vous faire marrer, cela reste donc entre nous). Si je tiens bien les comptes, un instit est donc carrément beaucoup plus fort d'un prof, ou carrément plus maso (Je n'arrive pas à décider).


Mais me voilà de retour sur Linkedin. Je lis les profils de mes amis, et me voilà toute éblouie. Ils parlent tous 3 langues, ont effectué des stages ou des tas de jobs avec des noms très savants (très souvent en anglais, apparemment, de nos jours, on n'est plus chef de produit, on est "Senor Product Manager"... tout un programme...). 
Et moi, je fais comment pour remplir mon cv Linkedin ? Je peux mettre "matteuse d'enfants récalcitrants de la ZEP du 19ème" de 2002 à 2006... Et puis "prof de gommettes" en 2008 / 2009...???
Pour finir avec "Educatrice / inspiratrice de culture pour rejetons de la génération TNT (Nabilla Power...) ???!

J'ai donc opté pour un profil qui se la pète un peu. Après tout je suis quand même prof d'eps, anglais, maths, histoire, géo, sciences, français, informatique, eps...
Je ne suis pas QUE instit. Je suis Prof de tout. Et conseillère d'éducation.
Bref, je suis trop forte. CQFD ! 


dimanche 19 janvier 2014

État du sevrage

Pour ceux qui ont suivi le tout 1er épisode, vous vous souvenez peut être que j'ai attaqué un break de Facebook le 1er jour de l'année 2014... 
Après 19 jours, il me semble important de faire un point (sans concession) de la situation. 

Les craquages...

Arrêter Facebook, ça s'apparente donc fortement à faire un régime (Ce qui me fait penser que...en fait... Mais bon, une seule résolution à la fois...). Comme dans tout régime, il y a donc forcément eu des craquages :
Le craquage de l'affreuse photo de la galette (mentionné dans un article précédent)
La craquage des 6 ans de mes filles (une photo Instagram publiée sur mon Facebook et le suivi des "like" de cette photo pendant 12h) --> équivaut à manger une assiette de pâtes et 14 mousses au chocolat en plein régime Dukan...
Mais depuis le 8 janvier, rien !  0 % facebook : pas  une miette de photo, de statut, de like, de com... Rien. Forte je suis...! 

Les substituts

Quand on fait un régime, on prend souvent des produits allégés , ou des substitus de repas du genre slimfast... 
Le slimfast de Facebook c'est donc Twitter ! Comme prévisible dès le Jour 1 du sevrage, abandonner Facebook = intégrer twitter !
Bon, je reconnais que je suis encore loin de maîtriser le fameux réseau social aussi bien que Madonna qui balance des conneries racistes puis s'excuse platement 1 h après, ou que Valérie T. qui remercie ses soutiens à sa sortie de l'hosto...
Je n'ai donc pas encore compris grand chose du réseau au petit oiseau bleu mais j'ai quand même compris que sur Twitter on faisait des Tweets : c'est ces petits messages de quelques mots avec des tas de # et des @ à la pelle...! (oui, oui, je suis au niveau 0....)
Perso j'ai encore trop peur d'écrire des #conneries donc je me contente de lire les #tweets des autres et de retweeter un ou deux trucs qui me semblent vaguement intéressants.... Du genre :


qui mériterait à mon sens un article complet et détaillé sur ce blog, et d'ailleurs je vous recommande de bien aller jusqu'en bas de l'article voir les "avant / après" des jeux d'enfants, ça vaut carrément le coup.

En quoi twitter dépasse t il Facebook ?
Sur Twitter, on se sent direct plus intello et plus dans le buzz : on lit de l'actu (François Hollande va-t-il annoncer qu'il emmène Julie Gayet avec lui à NY pour la Saint Valentin ?)  de la mode (c'est quoi cette robe aux golden Globes, Jennifer Lawrence ?), du sport (le beau gosse Cristiano Ronaldo qui pique le ballon d'or au moche Ribeiri... so sad !), du politique (le pacte de Responsabilité emmerde-t-il vraiment la droite qui ne sait pas quoi y répondre ?)
Par contre, on ne sait pas du tout qu'Unetelle a fait un gâteau Monster High pour les 4 ans de sa petite dernière... On ne sait pas que non plus que Machin a passé 33 niveaux a candy crush.... Et on évite les photos de vacances aux Maldives en plein mois de janvier des cadres trentenaires successfull qui se sont glissés par erreur dans votre liste d'amis.. Ouf.

Que faire d'autre de sa vie allégée du poids de Facebook ?

Bon, déjà, en fait, avec 3 mômes et un boulot, on trouve toujours de quoi s'occuper (Cahiers innombrables à corriger, montage de linge à repasser, collection de boites de lego friends à monter....)
Mais pour le temps restant, voici quelques options :
Regarder des films qui prennent un peu la tête (Dernier en date : l'excellent Shutter Island de Scorsese qui m'a un poil stressée et un tout petit peu fait cogiter...)
Courir 13/14 km par semaine... Et avoir très mal aux pattes.... Mais ne pas perdre un gramme...
Faire ses comptes post noël pour s'apercevoir que la dette de la France a sa petite sœur juste là, sur votre compte en banque...
Se plonger dans les caméras planquées de François Damiens.... Juste parce c'est trop drôle.... Celle-là en particulier qui m'a littéralement fait pleurer de rire :


Ne pas regarder The voice car son mari n'a pas du tout, du tout envie et qu'on n'a qu'une seule télé.... (Je considère l'idée d'échanger une grande contre deux petites...?!)

Pour les fans, évidemment. 


dimanche 12 janvier 2014

Mais où est donc passée l'enfance ?

Jusqu'à présent, je ne me sentais pas particulièrement nostalgique de mon enfance, et je n'ai jamais vraiment été le genre de personne qui pense (et qui affirme) que "C'était mieux avant, on avait des valeurs, maintenant c'est dommage, tout se perd"...

Mais, il se trouve que récemment, avec ma copine Laetitia, on évoquait un souvenir de notre enfance, un rendez-vous incontournable du dimanche après-midi (de l'époque où on avait que 3 chaînes et où l'une d'entre elle s'appelait Antenne 2). 
Bref, on parlait de l'Ecole des Fans. Pour ceux qui auraient oublié, l'école des Fans, c'était ça :


Le célébrissime présentateur et feu époux de l'ex-éphémère première dame Cécilia Martin / Sarkozy / Attias (qui semble avoir vécu 7 vies, et qu'on nous ressort encore régulièrement sur les plateaux de TF1 lorsqu'elle publie son dernier livre) faisait chanter de charmants et fort jeunes bambins (5 ou 6 ans dans mon souvenir)... 
Si vous vous souvenez bien, tout cela avait lieu dans cet immense théâtre appelé Théâtre de l'Empire (à mon époque parisienne, je fis même un petit pèlerinage devant cette institution). 
Les charmants petits artistes en herbe apprenaient une chanson de leur star préférée (ou plutôt de la star préférée de leur maman disponible cette semaine-là), qu'ils interprétaient devant une salle entière de parents et autres tontons et tatas, devant la fameuse personnalité (un peu agacée mais fort heureusement bien payée), et surtout devant la France entière.
Le bon Jacques Martin posait des questions hypra pertinentes à l'enfant, du style "Qu'est-ce que ta maman te fait de bon à manger ?" (A cette époque, le père ne semblait pas connaitre l'emplacement de la cuisine, et même une pâte, il n'avait jamais vu ça, donc irrémédiablement, le petit ou la petite répondait "des frites --> Les années 80 semblent donc avoir été l'ère de l'avènement de la junk food pour les petits français). 
Ensuite le petit mignon devait désigner son papa ou sa maman, le papa moustachu étant souvent planqué derrière une magnifique (mais énorme) caméra VHS achetée pour l'occasion (Oui, à l'époque, on n'avait pas Youtube, pas d'iPhone 5C, même le magnétoscope c'était un peu moderne, il valait donc mieux assurer ses arrières pour garder ce moment d'anthologie familiale ad vitam eternam). 


Arrivait enfin le moment de LA chanson, où le petit (ou la petite en robe à frou frou et gros noeud) MASSACRAIT littéralement la chose, ne se souvenait plus des paroles, encore moins de l'air, et le pianiste très patient au nom chantant de Pino Latuca tentait vaguement de sauver la situation, parfois aidé de la star (définitivement bien payée, au vu de ses efforts...).
Et puis arrivait mon moment préféré. Celui où les autres mettaient tous une super note à l'artiste en herbe, même s'il avait fait n'importe quoi et que ça valait bien un - 75 / 10.
C'était ça, qui était réconfortant, à l'école des fans. Tu avais beau être nullissime, tout rater, raconter des conneries... On te mettait toujours 10. 
Tous les cancres de la planète auraient aimé que leur école ressemble à celle-là. D'autant plus qu'après t'avoir surnoté, on te présentait le carroussel des cadeaux, le rêve absolu de mon enfance : des jeux empilés dans une présentation féérique, et des enfants excités qui se jetaient dessus.
Oui, moi, j'aurais bien voulu faire l'école des fans... Mais bon, mon papa, il avait pas de moustache ni de caméscope, et mes parents, c'était plutôt "Télérama / France Musique", du coup, côté références musicales et ambiance robe rose à noeud, ça collait pas trop.
*Regret éternel*

Mais voilà, qu'il y a quelques jours, au hasard d'un quelconque zapping TNTesque, je tombai sur la fameuse chaine 18, celle que mes enfants me réclament non stop, mais que, en bonne descendante du couple "Télérama / France Musique" je m'applique à éviter systématiquement (pour leur bien, et puis elles comprendront plus tard, surtout quand je vois ce que le sevrage d'Hannah Montana a fait à la pauvre Miley Cyrus, je me dis que les séries Disney and co sont vraiment dangereuses pour les jeunes !...).
Sur la chaine 18, Gulli pour bien la nommer, le dimanche après-midi, c'est trop chouette, ils ont remis l'école des fans ! 
Bon, le souci numéro 1, c'est que ce n'est pas avec Jacques Martin, il est beaucoup trop mort, et même s'il ne l'était pas, il serait définitivement pas assez swag (encore ce mot, j'ai envie que les plus de 17 ans l'emploient, c'est pour ça que je le mets une fois par article en moyenne).
Intriguée par ce revival 2013 de l'une des madeleines de Proust de ma jeunesse, je fis donc une courte pause sur le canal 18. 
Bien mal m'en prit : primo, parce que j'ai rapidement eu peur que l'abus de ce programme ne puisse créer des séquelles irréversibles à mon cerveau de trentenaire un peu avancée. Secundo, car il faut savoir que maintenant, l'école des fans, c'est pas pour les nuls de 5 ans. 
Non, maintenant, pour faire l'école des fans (nouvelle génération) il faut :
- Commencer à regarder la nouvelle star et the voice à 18 ans.
- Attaquer l'entrainement vers 3 ans avec un appareil de ce style : 



- S'entraîner à faire ta pseudo chanteuse vers 7 ans : 


Ainsi, vers 12 ans, on est enfin prêt à passer sur Gulli avec sa star préférée, par exemple Emmanuel Moire ! J'en vois qui se grattent la tête... "Emmanuel Moire ?? Qui c'est-y que celui là ?" Pour vous les incultes, (ou plutôt les lecteurs de Télérama, décidément), il semblerait qu'il se soit fait connaitre dans un comédie musicale où Louis XIV était devenu chanteur de variété. Et non, ce n'est pas le même que Christophe Maé : lui c'est celui qui a une voix agaçante et que personne n'écoute, soi-disant, mais qu'en fait tout le monde chantonne dans sa voiture lorsqu'on entend qu'il est tombé sous le charme, ou qu'on s'attache et qu'on s'empoisonne avec une flèche qui nous emprisonne (je crois que c'est le contraire, mais enfin peu importe). 
Donc, si tu as bien travaillé pendant tes 11 premières années, tu peux aller à la nouvelle école des fans et chanter avec Emmanuel Moire, comme elle :  


Ou mieux, si tu as vraiment de la chance, tu peux faire un duo avec elle :


Je me rends bien compte que certains parmi nous se demandent laquelle des deux est la star et laquelle est la gamine qui s'est inscrite à l'émission, mais ça, c'est parce que vous regardez trop Arte, ou que vous n'avez pas de fille de moins de 13 ans !
Je vous rafraichis donc la mémoire, celle qui est à droite sur la photo, c'est Tal, elle adore chanter en faisant plein de vibes (= elle en fait un peu trop), elle a chanté "Envole moi" avec M Pokora (OUI, OUI, il y a quelqu'un d'autre que Jean-Jacques Goldman qui a a chanté cette chanson, je vous promets) et surtout elle a fait cette pure merveille, et elle est la seule fille assez gonflée pour faire du jogging à NY en pull I love NY et en faire un clip (ça ne s'invente pas).


Bref, en 2013, quand tu vas à l'école des fans, non seulement tu te rappelles des paroles, mais en plus tu chantes en duo avec la star (et non pas seulement parce qu'elle vient par pitié te sauver parce que ta mère qui a passé des heures à te faire répéter te fait son regard de "T'es vraiment une nulle ma fille tu vas voir à la maison tes cadeaux comment je vais te les confisquer").

Le seul souci, là-dedans, c'est qu'on se demande quand même un peu où est passée la niaiserie JacquesMartinesque ? Où est passé le "tu chantes hyper mal mais tu as 10 et on s'en fiche finalement"... Où sont passés les papas moustachus, les mamans qui se disent "Bon, elle sait plus rien, mais elle est si mignonne, sur le podium..."...?

Vous vous dites peut-être, que, chez vous, on n'élève pas ses enfants à devenir des mini stars en puissance, parce que vous aussi, vous zappez Gulli, et que chez vous, on fait des jeux de société, on lit de vrais albums tous les soirs, on fait des sorties à l'aquarium, et on va même parfois voir des pièces de théâtre...
Mais lorsque cet après-midi, j'ai offert à mes filles chéries de 6 ans un lecteur CD pour leur anniversaire en leur disant qu'ainsi elles pourraient écouter tous leurs contes préférés et les chansons d'Anne Sylvestre et d'Henri Dès, et que l'une d'entre elle m'a répliqué sans concession que "Oui, c'est sur" mais qu'elle "préfère écouter des chansons de stars"..... J'ai réalisé qu'elle aussi, avait trouvé le sens de la raison qui l'entraine, à chaque pas sur le devant de la scène. Comme Tal, quoi.