vendredi 31 janvier 2014

Prise de guerre !

Récupéré par une collègue de mon école auprès d'un élève de cm1 aujourd'hui : 


Et pour le bouchon :


Sympa, non ???????

Oups, ne me signalez pas au modérateur du blog !!!!!! ;-) 

lundi 27 janvier 2014

Dites moi... En quoi consiste votre métier... Exactement ?!

En dehors de mon addiction à Facebook et de ma passion pour les séries télé, il se trouve que j'ai aussi un job. Comme tout le monde, quoi.
Justement, l'autre jour, je m'amusais à fouiller sur Linkedin (par pur voyeurisme, mais aussi par curiosité...) pour mieux connaître les jobs de mes amis et de ma famille... Tout en farfouillant ce sympathique réseau social (encore un !) je me suis fait la remarque que mon job à moi, tout le monde le connaissait, ou tout du moins prétendait le connaître. Par souci d'honnêteté, je dois aussi reconnaître que ma copine Anne-Laure m'a soufflé cet article dans les bronches il y a quelques jours au cours de l'une de nos discussions sur internet ...!)

Donc moi je suis instit. Enfin PE. Enfin maîtresse. Enfin c'est moi la (gentille) dame à qui vous confiez votre progéniture le matin, et qui vous la rend le soir, beaucoup plus intelligente. Je sais, c'est pas scientifiquement prouvé, mais rêver ne coûte pas cher, donc j'ai bien le droit.

Notre sympathique métier, tout le monde pense le connaître, car il faut bien dire que nous en avons tous fréquenté au moins un ou une à un moment de notre vie. Le mien, enfin celui que je côtoyai quotidiennement pendant 4 ans dans la sympathique et typique et unique classe à 4 niveaux disponible dans notre village, je dois avouer qu'il était carrément flippant, le cheveu grisonnant, et on se marrait pas souvent avec lui , voire y en a qui pleuraient tous les jours : avant / pendant / après.

Bref, ceci serait l'objet d'un tout autre article, et donc revenons à nos moutons, nous les instits,  on est un peu comme les pompiers, les médecins et les policiers, tout le monde nous connaît.

Il faut dire également qu'il y a quelques années en arrière, un (brillant) producteur télé s'était mis en tête de populariser notre profession qui perdait un peu de son aura, en mettant en avant un de nos congénères, dans une production des plus fantaisistes. Hélas, le pauvre Victor Novak (hé oui, c'était là son nom, et non pas Gérard Klein, et encore moins "l'institermarché") nous a vraiment, vraiment cause du tort, et je tiens à le signaler ici. 



Pendant les 46 épisodes qui jalonnèrent ses 12 ans de carrière télévisuelle, il arrivait sur sa moto, tel le chevalier des temps modernes, pour officier dans une classe de 13 élèves, il habitait chez les gens ou à l'hôtel (?!!!!) pendant la durée de son remplacement, et il ne s'occupait pas que des gosses mais bien sur des parents; des voisins, de tout le village quoi.
Très sympa, l'instit. Trop sympa, à mon avis. Déjà, il n'a jamais du voir l'ombre de l'inspectrice, celui là, on ne lui a jamais fait remplir des PPRE ou mettre en place des PAI et des PPMS (L'éducation nationale a cette passion pour les sigles à coucher dehors, je n'en remettrai jamais...).
D'autre part, il a participé très largement à véhiculer deux idées totalement absurdes à mon sens :
Idée reçue 1 : Les instits ne foutent rien (je ne l'ai jamais vu faire son cahier journal ou corriger 90 cahiers / évaluations / rédactions chaque jour...).
Idée reçue 2 : Les instits ont beaucoup de pouvoir, et ils peuvent intervenir dans la vie des gens, voire tout arranger d'un coup de baguette magique, à la Merlin l'enchanteur.

Mais laissons ce pauvre Victor Novak repartir sur sa moto, et posons nous les vraies questions : enfin, LA vraie question... C'est quoi, un instit, et qu'en attendent les parents ? (Et pour répondre à cette question, dans un souci de confidentialité, nous n'emploierons que des noms d'emprunt)

Le confident / baby sitter / assistant social
Madame Ingalls était au portail de mon école, chaque matin, pendant les 8 années cumulées de scolarité de ses 2 enfants. Chaque jour, elle cherchait un motif pour me parler. La petite avait oublié son pull, elle avait eu du mal à apprendre sa poésie, elle avait fait un cauchemar la nuit d'avant, et puis le loto de l'école ça s'annonçait bien, et est-ce qu'elle pourra bien accompagner la sortie de fin d'année (demande formulée le 13 février pour le ... 25 juin. Véridique) Je vous laisse imaginer les trésors de patience et de sourire crispé qu'il faut à une personne normalement constituée pour subir cette attaque quotidienne PBI (pleine de (pseudo) bonnes intentions).... Jusqu'au jour où, inévitablement, on craque, et on lui répond, que la poésie, on s'en fout complètement, et que la sortie, elle est annulée, car cette classe est trop saoulante, ras le bol à la fin, et de toutes façons, sa fille, elle est nulle, en même temps vu la mère, faut pas s'étonner. Mais non, je m'égare, nous ne faisons pas ceci, nous gardons le sourire Ultra brite, et nous lui disons que c'est tout de même un tout petit peu tôt pour parler de la sortie, et que Lafontaine exagère un peu avec ses fables.
Pas plus que nous ne laissons les enfants dans la rue, le soir, à 17h15 (fin des cours à 16h30), sans aucune nouvelle des parents, très occupés à dormir. Véridique aussi, vu, revu, survu. C'est tentant, mais nous ne faisons pas ceci.


Le psy / éducateur spécialisé
Je me souviens fort, fort, fort bien d'un de mes élèves, le petit Max. Le petit Max a été dans ma classe pendant 2 années scolaires complètes, avec, fort heureusement, une coupure d'un an entre les deux. Ce charmant enfant ne semblait hélas pas tout à fait s'adapter au système scolaire. Il était, selon lui, victime d'un complot international des maitresses "toutes contre lui" qui "lui en voulaient" "ne comprenaient rien" "étaient méchantes" et qu'il détestait. 
Victime également d'un complot des autres élèves, qu'il "haïssait, cette bande de gogols" : la vie avec Max n'était que joie et bonheur au quotidien. Il attaquait souvent la journée par des cris, pour la finir par des hurlements. Quelques tentatives de fuite avec grimpage sur les poubelles pour passer par dessus le mur de l'école, des menaces d'appeler la police pour se plaindre de ses mauvais traitements, des courses poursuites dans la cour de l'école.... Sans oublier d'inoubliables jets de chaises, tables, et autres trousses, le tout en direction de la maitresse, alias moi (qu'il évitait savamment, pas si bête, le petit Max...). Un enchantement au quotidien.
Le petit Max est parti au collège. (ouf). Il avait donc passé 20 mois de sa vie en ma compagnie, et ce, jusqu'au dernier jour de sa scolarité élémentaire. Et pourtant, ce n'est qu'après seulement 4 mois de collège, pris en charge par ses 6... 7 ? 8 profs ? et une équipe de vie scolaire (CPE, principal and co...) qu'il fut invité à quitter l'établissement pour s'orienter vers d'autres cieux plus cléments (un internat plus adapté à ses besoins tout à fait spécifique). Rebaptisé IEB (internat pour enfants barrés) tout à fait OFF dans ma salle des maîtres. (Secret professionnel que je ne dévoile ici qu'en vue de vous faire marrer, cela reste donc entre nous). Si je tiens bien les comptes, un instit est donc carrément beaucoup plus fort d'un prof, ou carrément plus maso (Je n'arrive pas à décider).


Mais me voilà de retour sur Linkedin. Je lis les profils de mes amis, et me voilà toute éblouie. Ils parlent tous 3 langues, ont effectué des stages ou des tas de jobs avec des noms très savants (très souvent en anglais, apparemment, de nos jours, on n'est plus chef de produit, on est "Senor Product Manager"... tout un programme...). 
Et moi, je fais comment pour remplir mon cv Linkedin ? Je peux mettre "matteuse d'enfants récalcitrants de la ZEP du 19ème" de 2002 à 2006... Et puis "prof de gommettes" en 2008 / 2009...???
Pour finir avec "Educatrice / inspiratrice de culture pour rejetons de la génération TNT (Nabilla Power...) ???!

J'ai donc opté pour un profil qui se la pète un peu. Après tout je suis quand même prof d'eps, anglais, maths, histoire, géo, sciences, français, informatique, eps...
Je ne suis pas QUE instit. Je suis Prof de tout. Et conseillère d'éducation.
Bref, je suis trop forte. CQFD ! 


dimanche 19 janvier 2014

État du sevrage

Pour ceux qui ont suivi le tout 1er épisode, vous vous souvenez peut être que j'ai attaqué un break de Facebook le 1er jour de l'année 2014... 
Après 19 jours, il me semble important de faire un point (sans concession) de la situation. 

Les craquages...

Arrêter Facebook, ça s'apparente donc fortement à faire un régime (Ce qui me fait penser que...en fait... Mais bon, une seule résolution à la fois...). Comme dans tout régime, il y a donc forcément eu des craquages :
Le craquage de l'affreuse photo de la galette (mentionné dans un article précédent)
La craquage des 6 ans de mes filles (une photo Instagram publiée sur mon Facebook et le suivi des "like" de cette photo pendant 12h) --> équivaut à manger une assiette de pâtes et 14 mousses au chocolat en plein régime Dukan...
Mais depuis le 8 janvier, rien !  0 % facebook : pas  une miette de photo, de statut, de like, de com... Rien. Forte je suis...! 

Les substituts

Quand on fait un régime, on prend souvent des produits allégés , ou des substitus de repas du genre slimfast... 
Le slimfast de Facebook c'est donc Twitter ! Comme prévisible dès le Jour 1 du sevrage, abandonner Facebook = intégrer twitter !
Bon, je reconnais que je suis encore loin de maîtriser le fameux réseau social aussi bien que Madonna qui balance des conneries racistes puis s'excuse platement 1 h après, ou que Valérie T. qui remercie ses soutiens à sa sortie de l'hosto...
Je n'ai donc pas encore compris grand chose du réseau au petit oiseau bleu mais j'ai quand même compris que sur Twitter on faisait des Tweets : c'est ces petits messages de quelques mots avec des tas de # et des @ à la pelle...! (oui, oui, je suis au niveau 0....)
Perso j'ai encore trop peur d'écrire des #conneries donc je me contente de lire les #tweets des autres et de retweeter un ou deux trucs qui me semblent vaguement intéressants.... Du genre :


qui mériterait à mon sens un article complet et détaillé sur ce blog, et d'ailleurs je vous recommande de bien aller jusqu'en bas de l'article voir les "avant / après" des jeux d'enfants, ça vaut carrément le coup.

En quoi twitter dépasse t il Facebook ?
Sur Twitter, on se sent direct plus intello et plus dans le buzz : on lit de l'actu (François Hollande va-t-il annoncer qu'il emmène Julie Gayet avec lui à NY pour la Saint Valentin ?)  de la mode (c'est quoi cette robe aux golden Globes, Jennifer Lawrence ?), du sport (le beau gosse Cristiano Ronaldo qui pique le ballon d'or au moche Ribeiri... so sad !), du politique (le pacte de Responsabilité emmerde-t-il vraiment la droite qui ne sait pas quoi y répondre ?)
Par contre, on ne sait pas du tout qu'Unetelle a fait un gâteau Monster High pour les 4 ans de sa petite dernière... On ne sait pas que non plus que Machin a passé 33 niveaux a candy crush.... Et on évite les photos de vacances aux Maldives en plein mois de janvier des cadres trentenaires successfull qui se sont glissés par erreur dans votre liste d'amis.. Ouf.

Que faire d'autre de sa vie allégée du poids de Facebook ?

Bon, déjà, en fait, avec 3 mômes et un boulot, on trouve toujours de quoi s'occuper (Cahiers innombrables à corriger, montage de linge à repasser, collection de boites de lego friends à monter....)
Mais pour le temps restant, voici quelques options :
Regarder des films qui prennent un peu la tête (Dernier en date : l'excellent Shutter Island de Scorsese qui m'a un poil stressée et un tout petit peu fait cogiter...)
Courir 13/14 km par semaine... Et avoir très mal aux pattes.... Mais ne pas perdre un gramme...
Faire ses comptes post noël pour s'apercevoir que la dette de la France a sa petite sœur juste là, sur votre compte en banque...
Se plonger dans les caméras planquées de François Damiens.... Juste parce c'est trop drôle.... Celle-là en particulier qui m'a littéralement fait pleurer de rire :


Ne pas regarder The voice car son mari n'a pas du tout, du tout envie et qu'on n'a qu'une seule télé.... (Je considère l'idée d'échanger une grande contre deux petites...?!)

Pour les fans, évidemment. 


dimanche 12 janvier 2014

Mais où est donc passée l'enfance ?

Jusqu'à présent, je ne me sentais pas particulièrement nostalgique de mon enfance, et je n'ai jamais vraiment été le genre de personne qui pense (et qui affirme) que "C'était mieux avant, on avait des valeurs, maintenant c'est dommage, tout se perd"...

Mais, il se trouve que récemment, avec ma copine Laetitia, on évoquait un souvenir de notre enfance, un rendez-vous incontournable du dimanche après-midi (de l'époque où on avait que 3 chaînes et où l'une d'entre elle s'appelait Antenne 2). 
Bref, on parlait de l'Ecole des Fans. Pour ceux qui auraient oublié, l'école des Fans, c'était ça :


Le célébrissime présentateur et feu époux de l'ex-éphémère première dame Cécilia Martin / Sarkozy / Attias (qui semble avoir vécu 7 vies, et qu'on nous ressort encore régulièrement sur les plateaux de TF1 lorsqu'elle publie son dernier livre) faisait chanter de charmants et fort jeunes bambins (5 ou 6 ans dans mon souvenir)... 
Si vous vous souvenez bien, tout cela avait lieu dans cet immense théâtre appelé Théâtre de l'Empire (à mon époque parisienne, je fis même un petit pèlerinage devant cette institution). 
Les charmants petits artistes en herbe apprenaient une chanson de leur star préférée (ou plutôt de la star préférée de leur maman disponible cette semaine-là), qu'ils interprétaient devant une salle entière de parents et autres tontons et tatas, devant la fameuse personnalité (un peu agacée mais fort heureusement bien payée), et surtout devant la France entière.
Le bon Jacques Martin posait des questions hypra pertinentes à l'enfant, du style "Qu'est-ce que ta maman te fait de bon à manger ?" (A cette époque, le père ne semblait pas connaitre l'emplacement de la cuisine, et même une pâte, il n'avait jamais vu ça, donc irrémédiablement, le petit ou la petite répondait "des frites --> Les années 80 semblent donc avoir été l'ère de l'avènement de la junk food pour les petits français). 
Ensuite le petit mignon devait désigner son papa ou sa maman, le papa moustachu étant souvent planqué derrière une magnifique (mais énorme) caméra VHS achetée pour l'occasion (Oui, à l'époque, on n'avait pas Youtube, pas d'iPhone 5C, même le magnétoscope c'était un peu moderne, il valait donc mieux assurer ses arrières pour garder ce moment d'anthologie familiale ad vitam eternam). 


Arrivait enfin le moment de LA chanson, où le petit (ou la petite en robe à frou frou et gros noeud) MASSACRAIT littéralement la chose, ne se souvenait plus des paroles, encore moins de l'air, et le pianiste très patient au nom chantant de Pino Latuca tentait vaguement de sauver la situation, parfois aidé de la star (définitivement bien payée, au vu de ses efforts...).
Et puis arrivait mon moment préféré. Celui où les autres mettaient tous une super note à l'artiste en herbe, même s'il avait fait n'importe quoi et que ça valait bien un - 75 / 10.
C'était ça, qui était réconfortant, à l'école des fans. Tu avais beau être nullissime, tout rater, raconter des conneries... On te mettait toujours 10. 
Tous les cancres de la planète auraient aimé que leur école ressemble à celle-là. D'autant plus qu'après t'avoir surnoté, on te présentait le carroussel des cadeaux, le rêve absolu de mon enfance : des jeux empilés dans une présentation féérique, et des enfants excités qui se jetaient dessus.
Oui, moi, j'aurais bien voulu faire l'école des fans... Mais bon, mon papa, il avait pas de moustache ni de caméscope, et mes parents, c'était plutôt "Télérama / France Musique", du coup, côté références musicales et ambiance robe rose à noeud, ça collait pas trop.
*Regret éternel*

Mais voilà, qu'il y a quelques jours, au hasard d'un quelconque zapping TNTesque, je tombai sur la fameuse chaine 18, celle que mes enfants me réclament non stop, mais que, en bonne descendante du couple "Télérama / France Musique" je m'applique à éviter systématiquement (pour leur bien, et puis elles comprendront plus tard, surtout quand je vois ce que le sevrage d'Hannah Montana a fait à la pauvre Miley Cyrus, je me dis que les séries Disney and co sont vraiment dangereuses pour les jeunes !...).
Sur la chaine 18, Gulli pour bien la nommer, le dimanche après-midi, c'est trop chouette, ils ont remis l'école des fans ! 
Bon, le souci numéro 1, c'est que ce n'est pas avec Jacques Martin, il est beaucoup trop mort, et même s'il ne l'était pas, il serait définitivement pas assez swag (encore ce mot, j'ai envie que les plus de 17 ans l'emploient, c'est pour ça que je le mets une fois par article en moyenne).
Intriguée par ce revival 2013 de l'une des madeleines de Proust de ma jeunesse, je fis donc une courte pause sur le canal 18. 
Bien mal m'en prit : primo, parce que j'ai rapidement eu peur que l'abus de ce programme ne puisse créer des séquelles irréversibles à mon cerveau de trentenaire un peu avancée. Secundo, car il faut savoir que maintenant, l'école des fans, c'est pas pour les nuls de 5 ans. 
Non, maintenant, pour faire l'école des fans (nouvelle génération) il faut :
- Commencer à regarder la nouvelle star et the voice à 18 ans.
- Attaquer l'entrainement vers 3 ans avec un appareil de ce style : 



- S'entraîner à faire ta pseudo chanteuse vers 7 ans : 


Ainsi, vers 12 ans, on est enfin prêt à passer sur Gulli avec sa star préférée, par exemple Emmanuel Moire ! J'en vois qui se grattent la tête... "Emmanuel Moire ?? Qui c'est-y que celui là ?" Pour vous les incultes, (ou plutôt les lecteurs de Télérama, décidément), il semblerait qu'il se soit fait connaitre dans un comédie musicale où Louis XIV était devenu chanteur de variété. Et non, ce n'est pas le même que Christophe Maé : lui c'est celui qui a une voix agaçante et que personne n'écoute, soi-disant, mais qu'en fait tout le monde chantonne dans sa voiture lorsqu'on entend qu'il est tombé sous le charme, ou qu'on s'attache et qu'on s'empoisonne avec une flèche qui nous emprisonne (je crois que c'est le contraire, mais enfin peu importe). 
Donc, si tu as bien travaillé pendant tes 11 premières années, tu peux aller à la nouvelle école des fans et chanter avec Emmanuel Moire, comme elle :  


Ou mieux, si tu as vraiment de la chance, tu peux faire un duo avec elle :


Je me rends bien compte que certains parmi nous se demandent laquelle des deux est la star et laquelle est la gamine qui s'est inscrite à l'émission, mais ça, c'est parce que vous regardez trop Arte, ou que vous n'avez pas de fille de moins de 13 ans !
Je vous rafraichis donc la mémoire, celle qui est à droite sur la photo, c'est Tal, elle adore chanter en faisant plein de vibes (= elle en fait un peu trop), elle a chanté "Envole moi" avec M Pokora (OUI, OUI, il y a quelqu'un d'autre que Jean-Jacques Goldman qui a a chanté cette chanson, je vous promets) et surtout elle a fait cette pure merveille, et elle est la seule fille assez gonflée pour faire du jogging à NY en pull I love NY et en faire un clip (ça ne s'invente pas).


Bref, en 2013, quand tu vas à l'école des fans, non seulement tu te rappelles des paroles, mais en plus tu chantes en duo avec la star (et non pas seulement parce qu'elle vient par pitié te sauver parce que ta mère qui a passé des heures à te faire répéter te fait son regard de "T'es vraiment une nulle ma fille tu vas voir à la maison tes cadeaux comment je vais te les confisquer").

Le seul souci, là-dedans, c'est qu'on se demande quand même un peu où est passée la niaiserie JacquesMartinesque ? Où est passé le "tu chantes hyper mal mais tu as 10 et on s'en fiche finalement"... Où sont passés les papas moustachus, les mamans qui se disent "Bon, elle sait plus rien, mais elle est si mignonne, sur le podium..."...?

Vous vous dites peut-être, que, chez vous, on n'élève pas ses enfants à devenir des mini stars en puissance, parce que vous aussi, vous zappez Gulli, et que chez vous, on fait des jeux de société, on lit de vrais albums tous les soirs, on fait des sorties à l'aquarium, et on va même parfois voir des pièces de théâtre...
Mais lorsque cet après-midi, j'ai offert à mes filles chéries de 6 ans un lecteur CD pour leur anniversaire en leur disant qu'ainsi elles pourraient écouter tous leurs contes préférés et les chansons d'Anne Sylvestre et d'Henri Dès, et que l'une d'entre elle m'a répliqué sans concession que "Oui, c'est sur" mais qu'elle "préfère écouter des chansons de stars"..... J'ai réalisé qu'elle aussi, avait trouvé le sens de la raison qui l'entraine, à chaque pas sur le devant de la scène. Comme Tal, quoi.


mardi 7 janvier 2014

Duel des séries #1

Depuis que ce pauvre Mickaël Schumacher a eu son malencontreux accident de ski, je ne cesse de me demander ce que fichent ses incompétents docteurs pour ne pas réussir à le ranimer. C'est vrai, bon sang, ont-ils pensé à faire "chimie iono et les gaz du sang ?" ou alors à "vérifier si son Glasgow est à 5 ?"
Franchement, moi qui ai fait médecine non pas une, mais 2 fois ces 20 dernières années, je ne comprends pas que nos braves médecins grenoblois ne s'en sortent pas avec ce pauvre Schumi.
J'entends qu'on me signale que je ne suis qu'instit et pas neurochirurgien dans un hôpital à Salem (comme Drake Ramorey...) ??? Pourtant avec tout le temps que j'ai passé à traîner dans les couloirs du Cook County puis du Seattle Grace Hospital, je pense que mon diplôme serait vraiment pas usurpé. 
Mais voyons plutôt dans quel hopital on fait les meilleurs médecins... Evidemment il nous faudra des critères tout à fait académiques et bien sur totalement objectifs.

Où meurt-on le mieux ?

Je reconnais que cela peut sembler paradoxal de démarrer mon étude comparative par ce point, mais force est de constater que lorsque l'on rentre dans un hopital virtuel américain, la mort vous guette au tournant, principalement si vous faites partie de l'équipe médicale. Au Seattle Mercy Grace (chez Grey's Anatomy, pour les incultes), il vaut mieux prendre une bonne assurance. En 9 saisons, pratiquement la moitié de l'équipe a fait les frais de la grande faucheuse. Dont le plus sexy, Mark Sloane, et la plus intello, la pauvre Lexi Grey. Sans parler du pauvre George, victime d'un bus alors que son ex femme vient de se découvrir lesbienne (dure semaine). Ce qui me chiffonne un peu, c'est qu'à force de tuer tout le monde, ça en devient presque lassant, et on s'endurcit...
Alors, que, franchement, je me souviens encore avec émotion de la mort de ce pauvre Mark Green, dans Urgences...


Ce bon Mark, qui était pourtant chauve, binoclard, divorcé, père d'une ado rebelle et BFF de Doug Ross (alias George "what else ?" Clooney) n'avait pourtant pas la carrure à faire pleurer les jeunes filles en disparaissant de nos écrans. Et pourtant, je me revois encore, le visage baigné de larmes, totalement effondrée dans mon canapé sous l'oeil totalement médusé de mon petit copain de l'époque, lorsque son (virtuel) cancer l'emporta. RIP Mark Greene, tes fans ne t'oublieront pas, surtout que tu as quand même été le Goose de Maverick dans une autre vie, et ça, ce n'était pas rien.

Quel hôpital pratique le mieux la diversité ethnique ?

Si comme moi, vous maitrisez un tant soit peu les codes des séries télé américaines, vous n'êtes pas sans savoir que chaque série se doit d'avoir son quota d'afro-américains, de latinos et autres asiatiques afin de contenter les nécessités du politiquement correct à tout prix.
Du coup, il arrive souvent que le plus brillant de la promo soit le jeune noire avide de réussite et de prouver à tout le monde que "même s'il est sorti de son quartier pourri", il peut y arriver ! A Chicago, le noir qui a réussi, c'était donc lui :

L'inébranlable et inflexible Peter Benton, l'homme qui souria environ 4 fois en 6 saisons, brillant, affuté, mentor exigeant... Mais à peu près aussi sexy que son stéthoscope.

Du coup, quand à Seattle on nous proposa son alter égo estampillé West Coast... Alias lui :

Forcément, on a tout de suite eu plus envie d'en savoir plus sur la chirurgie cardiothoracique... Preston Burke, le petit génie, aurait pu faire une jolie carrière chez nos amis de Seattle, s'il n'était pas tombé sur non pas un, mais deux os, le premier étant le pauvre George (celui qu'on a fait mourir écrasé par un bus, si vous suivez toujours, et qui apparemment n'aurait pas trop apprécié les blagues homophobes du beau Preston) et sur celle-ci :

qui le plaqua devant l'autel, alors qu'elle n'était qu'une jeune étudiante un peu trop prétentieuse et que lui était le demi dieu de la chirurgie cardiaque (mais oui bien sûr...)
D'ailleurs, au rayon diversité ethnique, franchement, celle-là, je ne l'ai jamais trop supportée. Déjà, comme je l'ai déjà dit plus haut, elle est franchement trop prétentieuse, et puis son truc de "Meredith est ma personne" avec la torturée de service qui sert d'héroïne à la série... boooof.
Sérieusement, moi je vous le dis, au rayon "Ethnique / canon / brillante", il vaudrait mieux pas qu'elle se retrouve en face à face avec celle-ci :

Car Neela Rasgotra, c'est quand même la classe au-dessus : plus mignonne, plus sympa, moins torturée, plus indienne... Et si on ajoute qu'en plus de cela elle sait aussi jouer au foot comme on a pu le voir dans Joue la comme Beckham... Cristina Yang, tu peux aller te rhabiller. Surtout que le pyjama bleu lui va bien mieux, à Neela.


Où a-t-on le plus de chance de finir ses études ?

On vous l'a dit, à Seattle Mercy Grace, il vaut mieux avoir une bonne assurance. Si vous ne finissez pas noyé dans un accident de ferry, explosé dans le crash d'un avion vous emmenant à un colloque médical, ou dans une quelconque catastrophe naturelle s'abattant sur la pluvieuse métropole de Seattle (qui semble jouer particulièrement de malchance, depuis 9 ans que Mac Dreamy y a posé ses valises en quittant NY et sa méchance ex femme rousse qui l'a trompée avec son meilleur ami qui est définitivement plus beau que lui)... Il vous faudra encore éviter qu'un serial killer vous fasse la peau sur votre lieu de travail, comme il l'a fait avec la moitié de vos camarades de promotion (Vous me direz, si on se plante aux exams, ça peut toujours être une solution).
On n'ira pas jusqu'à dire qu'à Chicago la vie est un long fleuve tranquille, car on encourt tout de même souvent des risques d'agressions et autres attaques de patients psychotiques, mais au moins, lorsqu'un hélicoptère s'écrase devant l'hopital, il s'abat irrémédiablement sur LE personnage le plus infect et  insupportable de la série (Bah oui, on n'est pas con, à Chicago, on tue les nuls, pas les beaux chirurgiens plastiques que tout le monde veut épouser sauf que dommage dans la vraie vie il est totalement gay...), sinon, on peut exercer son métier sans risquer de graves dangers à chaque fin de saison.

So long, Robert, à Seattle tu n'aurais pas tenu 2 saisons, estime toi heureux.

Où a-t-on le plus de chance de trouver le grand amour ?

En dépit de leurs conditions de travail des plus difficiles, nos gentils docteurs trouvent tout de même le temps de sortir boire des verres (à Seattle, surtout, mais ça c'est à cause du temps très très pluvieux, ils n'ont pas grand chose d'autre à faire, les pauvres). Le problème c'est qu'on ne voit pas tellement par quel miracle la jeune interne paumée et adepte de l'auto-destruction qu'est Meredith Grey (éternellement jeune par l'opération du Saint Esprit et du botox réunis) :


pourrait réellement et sincèrement intéresser le super bien coiffé et mondialement réputé spécialiste de la neurochirurgie (et du cheveu propre, dixit L'Oréal) qu'elle rencontre par hasard dans un bar la veille de son 1er jour d'internat. 
9 saisons plus tard, désolée, moi je n'y crois toujours pas..! Trop sombre, trop liftée, trop relou avec sa copine Yang...(Elles ont quoi, 12 ans, toujours à se raconter leur vie dans la salle de bain ? Elles connaissent pas Facebook, Twitter et Snapchat ?)

Moi je dis, les Mac Dreamy, ils ne sont vraiment pas à la hauteur, face à eux :


Et déjà, ils sont tellement bien, Doug et Carol, que j'ai rien à dire. Et pi c'est tout.

En tous cas, moi, j'ai pas besoin de réfléchir longtemps, je sais où je ferai médecine. Normal, je me dois de suivre l"homme de ma vie... Bon, je sais, vous m'enviez, il est beau, il est riche (très riche), il est parfait. Pas d'hésitation, Chicago it is.











lundi 6 janvier 2014

Ces gens qui vous empêchent de tenir vos bonnes résolutions

Comme je vous l'avais annoncé précédemment, j'ai donc quitté Facebook pour un petit mois.

Dure décision, mais j'ai quand même tenu déjà 6 jours, un véritable exploit. 
Il a tout de même fallu que je résiste à la tentation de poster : la photo de mon nouvel iPhone, mes filles trop mignonnes mangeant de la galette des rois, le traditionnel et fameux :


de chaque veille de rentrée des classes, et surtout, aujourd'hui, je n'ai pas pu raconter que ma fille de 6 ans avait été attaquée au couteau (de cantine) par un délinquant en culotte courte de sa classe. Dur.

Bref, ce matin, je retourne au boulot, comme pas mal de monde, et là, évidemment je me fais charrier par les mes collègues au sujet de mon départ de Facebook.
Faut dire, en décembre, j'avais déjà arrêté le coca zéro (il paraît que l'aspartame serait un grand danger pour la santé... J'ai découvert depuis cela que le portable en serait un aussi, mais là, y a aucune chance que j'abandonne, donc je suis mal barrée...). Et puis j'avais aussi arrête de ne pas faire du sport, du coup ça faisait trop de changement. Ils étaient perturbés par la nouvelle moi de ce début d'année.

Quand on retourne travailler début janvier, déjà il faut subir les vœux plus ou moins hypocrites de toute la galaxie, ce qui est réellement une attaque à la bonne santé (quand les gens finiront-ils par comprendre qu'on n'attrape pas froid, mais qu'on se refile des saletés en se bisoutant...) mais en plus, il faut manger la traditionnelle galette des rois, à la frangipane, bien sur. 
En matière de dessert, je dois dire que la galette arrive à peu près au 37ème rang de mes desserts préférés, juste après le gâteau au yaourt aromatisé au citron et un peu avant le fromage blanc nature. (Déjà, un dessert sans chocolat, franchement, de qui se moque-t-on ?)
Pas de bol, ce coup la, j'ai en plus hérité de la fève. Voilà donc que mes biens intentionnés collègues et néanmoins amis ont trouvé LA super idée de janvier : pourrir mon mur Facebook de photos indignes et autres tags plus nazes les uns contre les autres.... Malheur ! 
A ce propos, il faut que je vous confesse que j'ai une politique très très très stricte au sujet de mon image sur Facebook : n'étant pas réellement le sosie de Scarlett Johansson (au grand désespoir de mon mari, qui lui voue une idolâtrie sans borne), je ne poste que des photos de moi où je me trouve bien, ou tout au moins, correcte. 
Mon sang n'a donc fait qu'un tour lorsqu'un de mes indics du net m'a relayé l'ignominie de la photo de moi, couronne dorée sur la tête, yeux fermés, qui était donc affichée sur mon mur (fil ? Journal ?) pendant un après-midi entier.
Shocking ! intervention immédiate ! retour précipité vers le maudit réseau bleu, suppression du tag, menaces aux expéditeurs.....!
Trop tard, le mal était fait. Un surnom m'avait déjà été attribué  ("la reine des moches?!") ... J'avais déjà reçu 7 mails de notification, et pire, j'avais remis le doigt (et l'œil ) dans la facebookosphère ! Damned !

Je sens que ça va être un long mois de detox. Ça existe les facebookeurs anonymes ???? 




dimanche 5 janvier 2014

5 raisons de ne pas retourner bosser demain

Y a pas à dire, je me sens vraiment en loose ce soir, probablement car je n'ai pas réussi à passer de "larve glandeuse des vacances" à "super maman super instit" en moins de 48h...

Du coup, je me dis que ce serait mieux que je retourne pas bosser... Parce que....

1 - Je ne rentre dans aucun de mes pantalons / jupes pour aller bosser

Foie gras + saumon + bûche + escargots + chocolats + raclette + tout cet alcool + temps pourri qui m'a empêchée d'aller courir = saucissonage assuré dans mon fute demain matin. Si je veux qu'on me respecte, je devrai attendre de dégonfler pour me re présenter en public ! Et toc, régime détox à la maison pendant 48h.

2 - Y a piscine mardi

Pas pour moi, je suis pas complètement folle (pour la raison précédente, je ne suis pas prête de remettre cette atrocité qu'on nomme maillot de bain), hein, pour mes élèves. La piscine c'est donc : 22 mômes excités qui prennent le bus. 22 mômes excités qui se changent en se faisant des blagues hyper drôles ("Attrape mon slip, Kevin !"), 22 mômes excités qui sautent dans l'eau avant que j'aie fini de dire la consigne, et 22 paires potentielles de lacets à refaire ("Ma maman elle a trop serré le noeud... Pour peu qu'ils aient des converse...). Et puis même les maitres nageurs ils ont le double de mon âge, c'est pas juste.

3 - Mercredi c'est l'anniv de mes filles

Et bon, quoi, j'ai pas acheté le maquillage, ni les ballons, ni trouvé comment j'occuperais les 6 princesses excitées gavées au sucre... Bref, il me faut bien deux jours pour préparer tout ça, surtout si on compte les gâteaux que je dois réussir pour les copines et l'école... A moins d'embaucher Cyril Lignac, je vais pas m'en sortir. Heureusement pour moi, elles n'aiment pas Spider man et elles ne savent pas que certaines mamans font des gâteaux château de princesse / hello kitty / monster high (Dieu merci, Facebook est interdit aux moins de 13 ans)...

4 - J'ai pas envie de souhaiter la bonne année

Cette année, je sais pas pourquoi, je suis pas dedans. Et puis après avoir lu l'édito de Guy Birenbaum dans le Huffpost sur Twitter, je pense sans cesse à la gastro que toutes ces bises à venir pourraient me coller. Et puis, je sais pas, moi, si elle sera bonne, cette année... Avec tout ce qui pourrait nous arriver (les bonnets rouges qui sont pas contents, les JO de Sotchi chez le souriant Poutine, la réforme des rythmes scolaires, la France sélectionnée à la coupe du monde de foot...) je me demande vraiment si ce sera une si bonne année. J'ai presque envie de dire "Correcte année" ou "Année passable" comme sur les livrets de quand on était gosse. Si c'est comme 2013, on aura encore droit à "Peut mieux faire", à tous les coups.

5 - J'ai pas que ça à faire d'aller bosser, parce que...

Je dois vraiment prendre le temps de m'occuper de ceci...
Vous comprenez, je ne l'ai que depuis 24h, je dois prendre le temps de me familiariser avec l'IOS7, d'essayer d'appeler toutes mes copines avec Facetime, de paramétrer mes 5 adresses mails et surtout, je dois remettre dessus toute la playlist avec toutes mes musiques préférées, surtout Britney Spears et Taylor Swift, parce que là, ça me fait comme un vide, sans elles...


Bon, puisqu'il est 22h59 et comme aucun de mes enfants n'a le bon goût d'être malade et que moi-même je ne suis atteinte que d'une crise de flemingite aigue, je m'en vais sauter dans mon lit...Le travail c'est la santé, il parait, et comme c'est ce qui vient juste après Bonne année (et surtout la santé)... Bah, je m'y remets.

vendredi 3 janvier 2014

Mes 3 conseils pour réussir une journée de m...

Vous avez remarqué, vous, comme certaines journées semblent cumuler toutes les mauvaises ondes possibles vers la desperate mother que vous êtes parfois....? A moins que... Peut être... Vous ne soyez responsable de cette accumulation de mauvais karma ? Je vous livre donc mes conseils, au cas où, vous aussi, vous rêvez de passer une journée exaltante.

Conseil 1 : Faire les courses avec ses 2 plus jeunes

Il arrive un moment dans votre vie où vous pensez avec émotion à la chance que vous avez d'avoir épousé un homme formidable. Ce moment n'est pas celui où il a tendu une bague étincelante devant vos yeux emplis de larmes, ni même celui où il a dit "Laisse, je m'en occupe" en parlant d'une immonde couche en pleine épidémie de gastro entérite... 
Non, ce moment, c'est celui où vous êtes au supermarché avec 2/3 de votre charmante progéniture, et que vous réalisez qu'il accomplit ce même exploit chaque semaine, et ce sans jamais se plaindre.

D'abord, parce que vos enfants adoooooorent s'accrocher à votre caddie pendant que vous tentez de vous frayer un chemin entre les retraités et les paquets de café moulu. Si vous calculez vite, avec  un peu plus de 20 kg par enfant + le caddie + les 74 yaourts nécessaires à la survie hebdomadaire d'une famille de 5 personnes... Votre mobilité supermarchesque en prend un coup.

Ensuite, parce que vos enfants, aussi charmants soient-ils, ont toujours des idées très captivantes de ce qu'un caddie devrait contenir (des Smarties, du camembert, du sirop de citron, des céréales avec un tigre dessus... Tout pour une alimentation équilibrée)...
Mais là où les bras m'en sont tombés, c'est lorsque je demandai à mes filles de presque 6 ans "Mais comment papa fait-il pour faire les courses avec vous ?" et que l'une d'entre elle me rétorqua fort justement : "Hé bien papa prend d'abord les légumes, ici, et après, quand il a fini, il va acheter le jambon, là bas..."
Va pour le jambon, donc.

Conseil 2 : Avoir une femme de ménage fantôme

J'en entends déjà certains parmi vous penser... "Quoi ? Elle a une femme de ménage ! Non mais la chance !". 
Et je vous arrête tout de suite : une femme de ménage, ce n'est pas une chance, c'est un choix de vie. (Même si, cependant, mon banquier est de votre avis, et pour lui il n'y a pas de choix à faire entre les soldes et la femme de ménage : c'est ni les uns ni l'autre et puis voilà !)

Bref, j'ai donc une femme de ménage. Elle est formidable, elle vient tous les vendredis et elle nettoie toute la maison pour le week end, c'est merveilleux, j'adore. Enfin ça, c'est la théorie. Parce qu'en réalité, ma femme de ménage, elle pourrait rivaliser avec les excuses d'absence les plus pourries de mes parents d'élèves les plus gonflés... Primo, elle ne prévient jamais quand elle ne vient pas (ou alors après coup). Secundo, son portable semble miraculeusement passer sous un tunnel ou manquer de batterie / de réseau chaque fois que je tente d'élucider le mystère de son absence. S'ensuivent les explications  les plus foireuses : les malaises, les enterrements, la tempête, le chat malade, la voisine qui l'a appelée d'urgence... 
Bref, pas de bol, aujourd'hui, c'était un jour "sans", et comme j'avais fait face à une explosion nucléaire impliquant la rencontre de Playmobils indiens, d'une dinette et de vêtements de poupée environ 30 minutes avant son heure habituelle d'arrivée, bizarrrement, son absence ne m'a pas du tout fait marrer. Je passerai sur l'aspiration complète de la maison et le nettoyage "à la one again" de la cuisine et de la salle de bain qui ont donc naturellement suivi la session course précédemment citée. Si je la retrouve, c'est simple, je l'envoie faire les courses avec les juniors, ça lui passera l'envie de me refaire le coup, j'en suis sure.

Conseil 3 : Aller à la poste pour expédier un paquet (avec ses 3 enfants)

Je ne sais pas vous, mais moi, chaque fois que j'entre à la Poste, je ne peux pas m'empêcher de repenser à ce film, véritable bijou du cinéma français, que j'ai du (hélas) voir une petite dizaine de fois (ne me demandez pas pourquoi...)


Pour  refaire le pitch à ceux qui n'auraient pas eu la chance de voir cette pure merveille, deux jeunes et jolies filles un peu naïves (dont la charmante Grace de Capitani, alors au summum de sa carrière) débarquent de leur province natale pour faire carrière à la Poste, et s'aperçoivent que sans utiliser leurs talents naturels (traduisez, leurs culs) elles n'obiendront rien. 
Bref, ceci n'a aucun lien avec cela, mais j'étais donc à la Poste locale, et si vous voulez mon avis, les employés d'ici n'obtiennent jamais rien avec leurs talents naturels, ou alors c'est justement car ils n'en ont aucun que c'est eux qui nous servent aux guichets.
La poste, en 2014, ça fait plutôt penser à un jeu de piste ou à une course d'orientation : de petites guichets un peu partout, des indications jaunes et bleues, des files d'attente d'une longueur à faire pâlir les meilleures boulangeries de Moscou en pleine période soviétique : que du bonheur ! Je me décide donc (moi, et ma meute de petites filles assoiffées de papiers à tripoter et autres appareils à écrans tactiles distributeurs de timbres à faire planter...) vers l'un des guichets, où j'obtiens un gigantesque carton Colissimo "à monter soi-même". Au prix du colissimo, on se croirait plus au Bon Marché que chez Ikea, et moi je pense donc qu'ils pourraient se le monter eux-mêmes... 

Me voici donc, carton en main, papier pour l'adresse dans l'autre, enfants plus ou moins à mes trousses, prête à accomplir le grand miracle du montage de Colissimo... 
Ce qui, bien évidemment, ne réussit pas du tout, et ce malgré l'aide experte de ma mini assistante de 8 ans et demi, pourtant plus au fait des montages Lego et Playmobils que moi-même ces derniers temps. Après quelques 46 tentatives de montage infructeuses, je retournai donc, un peu excédée, m'adresser à la Grace de Capitani locale (un peu défraîchie, la pauvre, mais bon, à sa décharge, il faut dire que le film date des années 90) à qui je demandai assistance, qui me décocha son regard numéro 3 (celui qui veut dire "Il faut vraiment être totalement idiote pour pas réussir à monter un colissimo) puis me donna un petit coup de main. 

Le colis enfin monté, toute contente d'avoir non seulement réussi le défi ET empêché mes filles d'acheter un carnet de timbres au tarif spécial Avion au distributeur le plus proche, je retournai donc dans une des files d'attente, tout en tentant de comprendre comment coller la fameuse étiquette d'expédition que je tenais toujours dans ma main droite. Nouveau regard compatissant / moralisateur de Grace de Capitani défraîchie... Sourire embarrassé de votre bloggeuse attitrée... Et tentative de disparition discrète, suivie de ma meute, les poches pleines de formulaires de recommandés et autres pubs pour des produits financiers très palpitants made in la Poste.

Quelle chance, tout de même, qu'au milieu de toute cette désespérance, je fis une belle rencontre qui me permit de survivre à cette journée merveilleuse...

jeudi 2 janvier 2014

Vous auriez voulu être qui, dans Beverly Hills ?

Quand j'étais (plus) jeune, les héros des séries télé n'étaient ni des serial killers beaux gosses comme lui :

Ni des dompteuses de dragons super sexy choco comme elle :

Non, quand j'étais jeune, on avait que 3 chaînes à la télé, et LA série, c'était ça :


Brandon ou Dylan ?

Bon, j'avoue (comme disent les moins de 17 ans), c'est une fausse question. 
Evidemment TOUT le monde (enfin, toutes les filles) préférait le ténébreux Dylan, jeune millionnaire de 16 ans vivant seul dans une maison rien qu'à lui, conduisant une Porsche décapotable et consommant moulte alcool à ses heures perdues... au sage, insipide et trop bien coiffé Brandon (une vraie pub vivante pour le gel Studio line) dont le seul problème était de lâcher Nat du Peach Pit pendant tout l'été pour se dégoter un job plus lucratif (plagiste dans le club où tous ses potes riches passaient leurs vacances... Les années 90 se foutaient vraiment de nous, les riches millionnaires ne passent JAMAIS leurs vacances à LA ! C'est un peu comme si une parisienne du 16ème passait ses vacances à Paris-plage... ou pire, au Lavandou...!)

Dylan 1 - Brandon 0.... Mais cela était sans compter sur le totalement ringard David...
mais franchement, qui parmi nous aurait pu se douter que ce gars-là deviendrait.... ça ?!!!
Ouais, je sais, ça fait mal.


Brenda, Kelly, Valérie, Gabrielle ? Mais sûrement pas Donna !

Ecartons tout de suite l'intello de service, la pauvre lunettée qui louchait tout en se pâmant d'amour pour le beau gélifié qui lui n'avait d'yeux que pour la blonde Kelly... Tout comme Donna, la fille du producteur arrivée là par hasard et restée que par le miracle de la chirurgie esthétique (enfin, miracle, c'est vite dit...)

Non, moi, je ne voulais être ni la blonde Kelly (qui a pu tranquillement faire le tour de tous les mecs de la série : le moche Steve, le sombre Dylan, le ringard Brandon, et ce, sans que personne n'y trouve à redire...) ni même la pauvre Brenda, que les américaines avaient prise en grippe et qui dut donc déménager à Londres de manière permanente... 

Non, franchement, moi, je voulais être VALERIE !
Valérie, c'était la cousine (ou l'amie ?) qui a remplacé la pauvre Brenda exilée outre Atlantique.
Valérie, elle avait la tête de la gentille avec ses petites joues toutes mignonnes, mais en fait, c'était la vraie méchante de service qui n'aimait personne et qui ne voulait que se faire du blé.... Et qui volait le "devenu beau" David à la pauvre Donna aux implants surdimensionnés...
Parce que, finalement, pourquoi être gentille quand on peut être méchante ?
Promis, en 2014, moi je vais....


Le jour où j'ai décidé d'arrêter Facebook (provisoirement)


Vous avez peut-être, comme moi, des dizaines d'amis qui "n'ont pas de temps à perdre" sur le fameux réseau social, et qui, pourtant, ne cessent de vous dire à chacune de vos rencontres... "Ha, toi, tu es tout le temps sur Facebook ! Hi hi hi !"... 

Je reconnais que mon histoire avec Facebook s'apparente un peu à Liaison fatale : facebookienne depuis 2007, j'ai traversé à peu près toutes les phases du réseau social : le facebook tout en anglais réservé aux élites estudiantines, la période "mur", les pokes (que je n'ai jamais compris...), la messagerie instantanée qui fait PLOP pendant que vous dînez avec votre famille, les 4536 invitations à jouer à farmville ou pire, candy crush saga, la courte mais récente période bitstrips (ou comment raconter sa vie inintéressante en BD inintéressante)... J'ai publié d'innombrables statuts plus ou moins amusants, des albums photos, des instagrams, des vidéos, j'ai été fan de groupes obscurs juste parce que le nom me faisait rigoler...Bref, Facebook et moi, c'était la love story. Et je cliquais fébrilement sur mon appli jusqu'à 75 fois par jour, pour vérifier mes "likes" et autres "coms"... Mais voilà qu'il y a quelques jours, j'ai lu cet article :


Pour les moins bilingues d'entre nous, ça dit basiquement que Facebook c'est nocif à la santé (ça rendrait dépressif) et que les jeunes, ils trouvent pas ça swag du tout (traduction pour les plus de 17 ans, ça veut dire que c'est pas terrible). 
Et puis, au 456ème "Ha toi, tu es toujours sur facebook", c'est simple, j'ai craqué.

La nouvelle année arrivant, il me semblait que c'était le moment idéal pour un petit break. Je n'aurais qu'à l'adjoindre à mon habituelle liste de bonnes résolutions (perdre 5 kg, boire moins d'alcool, faire du sport, ne plus jamais être à découvert, jouer à des jeux de société avec mes enfants...).

Etape 1 : l'annonce

Evidemment, quand on est une grosse geek de facebook, on ne quitte pas le réseau social sans prévenir la compagnie. Je m'astreignis donc à un petit statut d'annonce (un peu accusateur) pour prévenir mes chers "amis". 
Réactions mitigées : quelques "like" (qui sous entendraient donc que mon départ de Facebook serait une bonne nouvelle ? Si j'y retourne, je me promets de punir les coupables par un bannissement, aussi communément appelé "Je te vire de ma liste et de toutes façons tu le verras même pas car tu as 567 amis")... Quelques tentatives de me retenir, et quelques amis réellement affligés. (Les braves, je promets de ne plus les mettre dans mes publication bitstrips à venir).

Etape 2 : Le débranchement

1er janvier, 9h23 (vous avez remarqué comme je me lève tôt le 1er janvier ? ça c'est la chance qu'on a d'avoir des enfants, le monde nous appartient puisqu'on se lève tôt)... 
Je déconnecte donc mon Facebook. Hop, une nouvelle ère commence. Coupage de cordon, débranchement du monde virtuel, sevrage du grand méchant F bleu... Je me sens libre et légère, un petit clic pour la femme, un grand pas pour l'humanité.

Etape 3 : Le manque

1er janvier, 9h31... J'appuie une première fois sur l'appli, mince, c'est vrai, j'ai décidé d'arrêter.
1er janvier, 16h45... Des tremblements me prennent... 
1er janvier, 17h32... La dépression arrive. Je me demande très sincèrement ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie sans Facebook... 
1er janvier, 18h56... J'envisage de me mettre à Twitter. Bon, ok, je comprends rien du tout à Twitter, bien que j'aie un compte, et tous ces signes #, ça me laisse vraiment perplexe, mais après tout, Twitter, c'est swag, pour le coup... 

Etape 4 : La révélation

1er janvier, 20h... Un verre de kir au Vouvray à la main (ou comment griller une bonne résolution en moins de 24h, record battu), ma copine Laetitia, qui est super cool et extra gentille, me suggère l'idée de faire un blog.
Je dois dire, j'y pensais depuis longtemps. Et puis maintenant que j'ai tout ce temps libre, va bien falloir que je fasse autre chose qu'être rivée sur mon écran.

Oups, encore raté.